Logo Torah-Box

Alyah : sacrifier l'essentiel pour du superflu ?

Rédigé le Mercredi 5 Novembre 2014
La question de Ygal C.

Chalom Rav

Nous avions décidé de faire notre alya à l'été 2015. Notre famille se composera alors de 4 enfants en bas âge.

Nous étions prêts à abandonner le confort matériel dont nous jouissons en France, espérant trouver un épanouissement dans la Torah et une vie plus kechera dans un quartier religieux en Israël.

Les informations que nous avons collectées mettent essentiellement en évidence une réalité économique beaucoup plus difficile qu'en France et le choix "d'un système" (dati léoumi, haredi séfarade...) dans lequel il faut réussir à s'intégrer.

Convaincus de l’intérêt du projet, nous étions prêts à affronter et surmonter toutes les difficultés à venir jusqu'à ce que nous prenions conscience d'une réalité bien plus triste et bien plus lourde que ce que nous ne pensions: les dissensions au sein du peuple juif.

Nous étions avertis de cela, mais les informations que nous avons rassemblées, notamment sur le quartier de Kiryat Yovel à Jérusalem, nous ont laissé perplexes...

Il semblerait que les disputes religieux/anti religieux, achkénaze/séfarade envahissent le quotidien dans tout Israël.

Dans ce contexte, nous nous demandons si notre alya ne risque pas d'être un échec ?

Si, au prix du confort dans la pratique des mitsvot ou de celui de la kedoucha que procure le fait d'habiter la terre d’Israël, nous ne risquons pas de développer la sinat hinam et le lachone hara ?

Si nous ne sacrifions pas l'essentiel pour du "superflu" ?

Cette question nous semble d'autant plus importante quand on connaît la cause de la destruction du deuxième Bet Hamikdach et la difficulté d'éduquer des enfants (qui plus est dans un environnement inconnu).

A moins que nos informations ne soient erronées ou exagérées...

Nous serions très heureux de connaître votre opinion.

La réponse de Arié HADDAD
Arié HADDAD
735 réponses

Chalom Ygal,

Les dissensions au sein du Klal Israël sont une réalité, certes, mais je ne pense pas qu'il faille renoncer à la Aliya à cause d'elles. Il faut plutôt comprendre que c'est une opportunité de grandir en optant pour un courant (quel qu'il soit) qui va jusqu'au bout de ses idées, en vivant ses idéaux pleinement. En venant en Erets Israël, il faut savoir faire table rase d'une composante fondamentale du judaïsme français : la tendance à faire fondre toutes les identités jusqu'à produire un "Juif français typique" (à quelques nuances près) de même que le melting-pot américain était censé produire un individu débarrassé des ses origines, un être nouveau, l'Américain. 

Ici on s'insère dans le courant qui nous correspond le plus, il détermine notre lieu d'habitation, nos voisins, les écoles de nos enfants, les lieux de culte de d'étude, etc. Les autres ? On peut se garder d'en parler et de les haïr, on n'est simplement pas intéressé de vivre comme eux au quotidien, on ne fournit pas nos efforts dans les même domaines mais cela n'implique pas forcément de la haine ou du Lachone Hara.

Il est vrai que le pays est très politisé, ce qui est normal puisque la politique est liée à la religion, nombre de lois "civiles" comme le mariage, le divorce et la conversion sont gérés par les tribunaux rabbiniques eux-mêmes sous l'autorité de l'Etat, etc. Mais si vous visitez de temps en temps certains sites israéliens d'actualité, vous aurez le plaisir de voir comment (à travers des galeries de photos), au cours des Sma'hot, tout le monde se déplace et on oublie pour un temps les dissensions. De même les nombreux conflits génère une A'hdout exceptionnelle comme on a pu le voir lors de la dernière opération à Gaza.

En conclusion, je dirais simplement que l'enjeu de la Aliya est de savoir prendre des décisions fermes et s'y tenir, et alors on peut commencer à profiter des avantages du pays en essayant le plus possible "d'oublier que l'on vient de France"...

Kol Youv et bonne intégration.

Wize - Guide pour être les meilleurs grands-parents

Wize - Guide pour être les meilleurs grands-parents

Guide pratique pour relever avec joie et sérénité, la mission de « belle-mère » ou « grand-mère » !

acheter ce livre

Avez-vous aimé ?
Soyez le premier à commenter cette réponse Arié HADDAD