Bonjour Rav,
Que devons-nous faire, comment devons-nous nous tenir et surtout que devons-nous penser pendant Birkat Cohanim ?
Certains disent des phrases pendant que les Cohanim prononcent les mots, pouvez-vous m’en dire plus dessus ? Est-ce qu’il est bien de dire ces phrase ou c’est mieux de rester silencieux ?
Merci Rav.
Chalom Ouvrakha,
En temps normal, on ne devra pas parler ou lire quoi que ce soit lors de la Birkat Cohanim [Choul'han 'Aroukh 128, 26 ; Béer Hétev 46]. On ne pourra même pas répondre à un Kaddich ou une Kédoucha lorsque les Cohanim bénissent [Yossef Omets 407, et autres].
Il est interdit de regarder les Cohanim [Yérouchalmi Méguila 4-8 ; Maguen Avraham 35 ; Smag 'Hochen Michpat 154, 14 et 'Hokhmat Chlomo 128, 23], et il faudra donc baisser les yeux au sol [voir Choul'han 'Aroukh Harav 128, 36]. Il est même préférable de fermer les yeux lors de cette bénédiction. [voir Ben Ich 'Haï année 1, Parachat Tetsavé 19]
Si, 'Has Véchalom, on a fait un mauvais rêve, on pourra exceptionnellement dire lors de la Birkat Cohanim la prière du Yéhi Ratson rapportée dans les Sidourim [voir Choul'han 'Aroukh 130, 1 ; Kaf Ha'haïm 2 ; Tossefot Sota 40a rapporté dans le Taz 24].
Selon la Halakha, on pourra dire cette prière trois fois, c’est-à-dire une foi pour chaque verset. Et on terminera la prier lorsque le public répondra Amen à chaque verset.
Selon la Kabbala, on ne dira cette prière qu'une seule foi, que l'on commencera uniquement au verset de "Yissa", et que l'on terminera au mot "Chalom", dit par les Cohanim pour que le Amen qui sera prononcé le soit aussi pour cette prière [voir Kaf Ha'haïm 130, 1].
Kol Touv.
PS : il est rapporté que le Rav Eliahou Lopian avait conseillé à une personne qui n'avait pas d'enfant de positionner ses deux mains lors de la Birkat Cohanim, comme si elle recevait quelque chose. Il n'y a pas de source formelle a cette façon de faire.
