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Comment être sûr du jugement des Dayanim ?

Rédigé le Vendredi 6 Mai 2016
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Comment des Rabbanim qui ne sont "que des hommes" peuvent trancher dans le cadre d'un divorce au Beth-Din, si les problèmes évoqués sont valables ou non pour justifier un divorce ?

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
7870 réponses

Chalom Ouvrakha,

Excellente question.

Nos Sages [Baba Batra 131a] se sont eux aussi posés la question, et ils nous répondent en une phrase : « Ene Ladayan Ela Ma Ché’énav Root » [le juge n'exerce ses fonctions que par rapport à sa vision des choses].

Le Dayan (juge rabbinique) fait de son mieux pour se coller à la justice et se positionner au diapason de la Halakha. Il ne sera donc pas condamnable même s’il y a erreur [voir explication de Rabbi Yonathan sur le Rif, Sanhedrin 2a], car il s'efforcera de toujours faire appel à son bon sens dans le cadre de la Halakha [voir responsa du Rambam Ichout chapitre 13-19 et responsa de son fils, Chehenim chapitre 14-3].

Aussi, le Rambam [Hilkhot Sanhedrin 23-9] nous écrit que le Dayan n'a pas à se dire qu'il serait peut-être préférable de ne pas être juge pour ne pas commettre d'erreur. Il faut bien comprendre aussi que sans juges ou Beth-Din, ce serait l’anarchie total [voir Rabbénou ‘Hananel sur la page 6 du traité de Sanhedrin]. De plus, le Dayan ne peut pas se permettre de trancher comme son propre Rav s’il n'est pas d'accord, car il doit se fonder sur sa propre logique des choses, bien entendu dans le cadre de la Torah et de la Halakha [voir Dvar Hamichpat sur Rambam susmentionné].

De même, si une personne était condamnée à mort par le tribunal et que cette dernière fait réellement Téchouva sur son acte et se repentit, le Dayan ne peut pas prendre cela en considération dans son jugement, car il ne doit juger que par rapport à ce qu'il voit, et tout ce qui est caché de sa vue [comme la Téchouva] ne pourra pas être pris en considération. Il y a une multitude de Halakhot et de décisions rabbiniques qui sont fondées sur ce principe [voir Chem Michmouel Parachat Vayigach 1915].

Le Maharal [Gour Arié Parachat Choftim 19-19] nous explique qu’Hakadoch Baroukh Hou Lui-même a donné ce pouvoir à l'être humain [Dayan] de juger et de trancher. Comme le verset nous l'écrit dans les Téhilim [82-1] : « D.ieu est présent parmi les juges » ! C’est-à-dire que si la personne a été défavorisée, même si selon son avis cela est à tort, la victime devra avoir la conviction que c'est Hakadoch Baroukh Hou qui en a voulut ainsi. Parfois, Hakadoch Baroukh Hou envoie l'épreuve ou punit par l'intermédiaire de maladies ou d'accidents [‘Hass Véchalom], et parfois, Hakadoch Baroukh Hou envoie l'épreuve avec des Dayanim... Voir Or Ha'haïm Dévarim 1-16.

On se doit d’être heureux même si nous avons la conviction que l'accusation est une erreur, car tout ce qui nous arrive [et raison de plus si cela nous arrive avec l'intermédiaire d'un Beth-Din] est prévu et mesuré par Hachem.

Kol Touv.

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