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Comment étudier la Torah avec envie ?

Rédigé le Mercredi 1er Janvier 2014
La question de Anonyme

Chalom,

Comment mériter d’étudier avec passion et assiduité ?

La réponse de Rav Yaakov Israel LUGASSY
Rav Yaakov Israel LUGASSY
308 réponses

Chalom,

Le Mikhtav Mééliahou a démontré que ce n'est pas l'amour porté à la chose ou à l'être qui pousse à s'y investir mais c'est le contraire : l'investissement amène à l'amour. Si on souhaite parvenir à aimer la Torah, il faut donc y investir ses forces et cela nous amènera à l'aimer passionnément.

Cette façon de penser est à l'inverse de la majorité des gens qui croient que si on n'a pas envie d'étudier la Torah c'est parce qu'on ne l'aime pas. En fait, personne n'aime la Torah dès sa naissance, cela s'acquiert ! On doit par conséquent étudier, quitte à le faire sans apprécier et, du fait de nos efforts, l'amour de la Torah viendra.

J'ai entendu au nom du 'Hazon Ich (Rav Yéchayah Karélits), qu'il est plus facile d'étudier 15 ou 16 heures ininterrompues plutôt que 9 ou 10 heures entrecoupées par des pauses, selon le programme des Yéchivot à notre époque. La raison en est que les efforts investis dans la Torah amèneront l'étudiant naturellement à l'aimer, ce qui le poussera à l'étudier de plus en plus, et ainsi de suite.

Mais celui qui fait des pauses dans son étude, tant que l'amour de la Torah ne sera pas fixé en lui, devra à chaque reprise lutter contre son Yetser pour se remettre à l'étude à chaque fois. Ceci génère une tension, à contrario de celui qui ne connait pas cette lutte et pour qui l'étude est ressentie comme un délice.

Ceci s'accorde avec le principe énoncé par nos Sages : « Celui qui accomplit la Torah dans la pauvreté, finira par l'accomplir dans la richesse ». Ce qui est visé ici ne concerne pas exclusivement l'aspect matériel de la vie mais aussi la richesse intellectuelle, car celui qui étudie avec peine et difficulté, s'attèle au travail en développant son assiduité, arrive à l'heure, étudie pendant les pauses, fixe des moments d'étude avec un compagnon afin de s'imposer une régularité, finira par acquérir l'amour de la Torah et s'en délecter. C'est lui qui, finalement, la poursuivra, au lieu du sentiment qu'il éprouvait au début : la Torah « le poursuivait » et exigeait de lui qu'il s'occupe d'elle.

En fait, une lumière extrêmement douce et agréable se trouve enfouie dans la Torah, selon les termes de nos Sages, réservée au Tsadikim. Elle a été dissimulée par Hachem, qui l'a placée dans la Torah et qui peut être ressentie par ceux qui peinent dans l'étude.

Qui n'a pas ressenti et constaté de lui-même comment cette lumière a pu atteindre les étudiants en Torah pour lesquels l'étude leur est si douce et agréable ? Ils n'ont en effet pas besoin d'être contraints à l'étude, au contraire, le pire pour eux serait d'avoir à annuler leur étude ne serait-ce qu'un petit moment. Ils en viennent finalement à mériter des 'Hidouchim, ne différencient plus le jour de la nuit, tous deux égaux pour se consacrer à la Torah, pour voguer sur des eaux pures, dans l'immensité de sa connaissance, sans ressentir ni fatigue, ni faim, ni soif, heureux sont-ils car ils profitent des deux mondes ; ce monde-ci et le monde futur !

Mékorot / Sources : Mikhtav Mééliahou.
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