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Désaccord à la synagogue sur l’ouverture ou la fermeture d’une fenêtre

Rédigé le Lundi 29 Septembre 2025
La question de Moché B.

Bonjour Rav,

Que faire si, à la synagogue, certains veulent ouvrir une fenêtre alors d'autres veulent la fermer ?

Merci Rav.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
42927 réponses

Bonjour,

Dans un Beth Haknesset, si certains veulent ouvrir une fenêtre et d’autres la fermer, on donne priorité à celui qui souffre [d’un courant d’air ou d’un froid réel], plutôt qu’à celui qui cherche seulement un confort supplémentaire. L’idéal reste de trouver un compromis ou de suivre l’usage habituel du lieu afin d’éviter toute dispute.

Explications :

Le Beth Haknesset appartient à l’ensemble des fidèles. Personne n’a un droit exclusif d’imposer son confort.

Si certains veulent ouvrir pour avoir de l’air frais, et d’autres préfèrent fermer parce qu’ils ressentent un fort courant d’air, du froid ou un vrai malaise, la Halakha prend davantage en considération celui qui souffre que celui qui cherche un confort supplémentaire. Donc, si le froid [ou la poussière, bruit, etc.] cause une gêne réelle, on fermera. Ma'yané Hatorah, volume 2, réponse 10, Chévet Halévi, volume 8, réponse 307, volume 9, réponse 298, Rivevot Efraïm, volume 4, réponse 219, Ma'adané Yom Tov, volume 10, réponse 16, pages 118-121, Pit'hé 'Hochen, volume 4, page 434.

Si l'habitude de ce Beth Haknesset est de laisser ouvert [ou fermé], c’est ce qui prévaut, sauf cas de souffrance réelle car une règle fixée par les responsables ou par la majorité doit être respectée.

Il y a, cependant,  des solutions qui peuvent régler le problème : ouvrir une autre fenêtre ou une porte dans un endroit qui dérange moins, alterner : laisser ouvert une partie de la prière puis fermer, s’asseoir à une autre place pour ceux qui souffrent.

Il est très important de préserver le Chalom et surtout dans un Beth Haknesset. Même si l’on a raison sur le plan strict, il vaut mieux trouver un compromis que de transformer la prière en dispute.

Petit rappel [assez important]

Nos Sages, les 'Hakhamim, disent : Celui qui renonce à ses revendications personnelles et ne se montre pas pointilleux face aux torts qu’on lui cause, on passe aussi sur toutes ses fautes dans le Ciel. Talmud Roch Hachana 17a.

Quand une personne choisit de pardonner, de ne pas s’offusquer et de mettre de côté sa "rigueur" envers autrui, elle attire sur elle la même attitude de la part d’Hachem. C’est une sorte de Mida Kénéged Mida [mesure pour mesure] : comme on agit avec patience et indulgence envers les autres, Hachem agit avec indulgence envers nous. C’est donc une clé spirituelle très puissante : en dépassant notre égo et nos petites colères, on mérite que nos fautes soient elles aussi "dépassées".

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

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