Bonjour,
Est-il permis pour une femme de dormir en short et de se déplacer devant les Mézouzot ainsi ?
Est-ce un problème de réciter le Chéma' en manches courtes et en short ?
Chalom Ouvrakha,
Si le short en question est un short féminin, une femme pourra l’utiliser pour dormir [Ma'assé Nissim Siman 112 et autres].
Cependant, il faudra veiller à respecter les règles de Tsni'out (pudeur) vis-à-vis de son mari pendant la période de Nidda, car, durant cette période, il lui est interdit de voir les jambes de son épouse. Ainsi, la femme, contrairement à l’homme, ne pourra pas, a priori, se déplacer dans son appartement en short, car les jambes d’une femme sont considérées comme faisant partie de la nudité [Brakhot 24a, Michna Beroura 75,2].
Si tout de même une femme désire ou a besoin de se déplacer chez elle en short, elle pourra dire les Brakhot et la Kriat Chéma' même si ses propres jambes sont découvertes [voir Roch sur Brakhot 24a, rapporté dans le Rama, Ora'h 'Haïm 75,1, et Rama 74-4].
Cependant, cette dérogation ne concerne pas une autre femme : si elle est en présence d'une autre femme dont les jambes sont découvertes, elle ne pourra pas réciter les Brakhot et la Kriat Chéma' [certains l’autorisent malgré tout, voir Michna Beroura 75,8].
Concernant les Mézouzot :
Certains décisionnaires permettent d’être en short devant une Mézouza [voir Taz Yoré Déa 286,5, Birkat Habayit Cha'ar 59, Sé'if Katan 6, Maadane Acher Siman 14, Agour Béohalékha, Otsar Pisské Mézouza Simanim 14 et 18, Kvi'at Mézouza Kéhilkhata chap. 14, Halakha 9, note 24].
D’autres, en revanche, exigent que les Mézouzot soient couvertes par un boîtier opaque, ou qu’on les recouvre lorsque l’on passe devant elles en tenue non décente [voir Pit’hé Techouva Yoré Déa 286,6 et 7, 'Atérèt Zahav 1,2-15, Pit’hé Mezouzot 286,33, 'Hout Chani, Hilkhot Tsni'out p. 69].
Je conclurai en rapportant une pensée du Rav Ya'acov Abi'hssera zatsal, dans son livre Cha’aré Téchouva (chap. 13, p. 74). Il y remarque que la valeur numérique du mot "שוק" "Chok" "cuisse/jambe" est identique à celle de "היא השכינה" "Hi Hachékhina" "c’est la Présence Divine".
C’est comme pour nous dire que pour faire résider la Chékhina dans notre foyer, il faut veiller à la pudeur, notamment à se couvrir les jambes — en particulier pour une femme.
Kol Touv.
