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Il n'est pas normal de ne pas fauter ?!

Rédigé le Mardi 14 Avril 2015
La question de Ouriel X.

Bonjour.

Il est enseigné que lorsque quelqu'un faute ('Hass Véchalom), c'est normal. Plus que cela : lorsque quelqu'un ne faute pas, ce n'est pas normal !

D'un autre côté, Hachem ne veut pas que nous fautions.

Comment comprendre cette "contradiction" ?

Comment peut-on dire que lorsque quelqu'un ne faute pas, ce n'est pas normal ? N'est-ce pas au contraire une preuve de force de la part de cette personne ?

Merci.

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
7870 réponses

Chalom Ouvrakha,

La question que vous posez à juste titre peut être posée de plusieurs manières, et nous sommes, malgré nous, dirigés vers les écrits du Ari zal pour y répondre.

En fait, la première 'Avéra (faute) n'a pas lieu d'être.

En effet, Adam Harichone dans toute sa grandeur n'aurait pas pu fauter (comme l'affirme le Ari zal rapporté dans le responsa du Radbaz tome 1, responsa 256), mais la première faute a été commise avec une bonne intention : celle d'intégrer le mal pour le combattre par la suite.

Ce calcul s'est avéré faux, puisqu'une fois le mal en nous, nous ne sommes plus les mêmes, notre perception du bien et du mal devient brouillée, et nous devons faire de grands efforts pour ne pas être tenté de mal penser et mal agir, car le plaisir et le désir nous détournent de la vérité (voir Néfech Ha'haïm Cha'ar 1, dans la notation).

La faute d'Adam Harichone fut de consommer le fruit du cédrat (Etrog). Or, le Ramban (Parachat Emor 23, 40) nous explique que ce fruit symbolise le cœur et les envies de celui-ci. C'est donc en consommant ce fruit que l'être fut investi du désir et de la convoitise.

Sur la première faute que l'homme commettra, sa première "expérience loupée", il ne sera pas condamné, mais il subira comme un fait accompli la situation dans laquelle il s'est mis. Lorsqu'on touche du feu, on se brûle, et ce n'est pas une punition !

C'est dans ce sens que nous disons que tout Tsaddik faute; il s'agit de la première faute qui est faite avec une bonne intention, ne serait-ce que par curiosité de connaître la faute.

Par contre, après cette prise de conscience, il sera condamné sur tous les autres actes qu'il a fait par choix.

Je profite de l'occasion pour vous faire remarquer qu'après Yom Kippour (la Téchouva), c'est-à-dire à Souccot, nous prenons le Etrog, comme pour dire "Hachem, dès à présent, notre envie et notre désir ne sont dirigés que vers Toi".

Kol Touv.

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