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L'aimer malgré le mal qu'il m'a fait

Rédigé le Dimanche 14 Septembre 2014
La question de Anonyme

Chalom Rav,

Il est écrit dans la Torah qu’il est interdit de se venger, d’haïr son prochain dans son cœur et qu’il faut l’aimer.

Mais lorsque quelqu’un nous a occasionné du tort, nous a fait perdre notre gagne-pain, sommes-nous des anges pour arriver à ce niveau, de n’éprouver aucune haine ni rancune envers lui ?

La réponse de Rav Yaakov Israel LUGASSY
Rav Yaakov Israel LUGASSY
308 réponses

Chalom,

Sache que pas n’importe qui peut devenir le Grand Sage de la génération, D.ieu n’a pas doté chacun des traits de caractère qui conviennent à ce niveau. Pas tout le monde ne peut être un grand ’Hassid comme le Ba’al Chem Tov ou un grand Tsadik comme le Rav Israël Salanter ou empli de sainteté comme le Or Ha’haïm Hakadoch !

Cependant, chaque juif même le plus simple est à même de devenir le Grand de la génération dans la foi !

Lorsqu’un homme naît, il a un potentiel qu’il doit mettre en valeur. Étudier la Torah, la ’Hassidout, prier, se mortifier sont des degrés que l’homme doit acquérir de l’extérieur pour ensuite les intérioriser.

Mais la Émouna est évidente pour tous. Elle est innée, vrillée au corps de l’homme, qui doit juste se le rappeler. Plus cette foi est présente à son esprit, plus il s’élève.

Comme le dit le ’Hafets ’Haïm (dans son livre « Ma’hané Israël ») que la grandeur de l’homme dans le monde futur dépend de sa foi.

Plus il parvient à accepter les événements de la vie avec amour, avec une foi pure, plus son niveau de Émouna sera élevé.

Même un Tsadik ou un érudit en Torah qui n’a pas aiguisé sa foi, sera petit comparé à un homme simple qui aura travaillé dans ce sens.

En répétant ces deux principes de base que « Tout est sous Hachga’ha de D.ieu ! » et que « Tout est pour le bien ! », le juif le plus simple pourra devenir un grand homme. Il pourra sans l’ombre d’un doute parvenir à ne pas se venger, ni garder rancune.

Yossef Hatsadik a mis en pratique ces deux principes. Il fut le symbole de la pureté en rendant le bien à ses frères qui l’avaient vendu et avaient causé son incarcération pendant douze ans. Il avait à l’esprit que tout était sous Hachga’ha en disant : « Ce n’est pas vous qui m’avez envoyé mais D.ieu », il savait qu’il n’avait aucun contentieux avec eux mais uniquement avec D.ieu.

Et deuxièmement il savait que tout était pour le bien : « Vous avez pensé pour le mal et D.ieu l’a transformé en bien. »

En répétant sans cesse ces deux axiomes de base de foi, il est possible de surmonter les plus gros obstacles et d’être toujours prêt à parer aux accès de colère ou aux risques de déception. C’est ce qui fait la grandeur de l’homme dans le monde à venir.

Par cette réflexion, on peut expliquer le Talmud : « J’ai vu en bas ceux qui étaient en haut et vice versa ! »

Le plus grand érudit en Torah qui n’a pas ancré chez lui les principes de la Émouna, qui s’emporte à chaque mésaventure, voit sa table gâchée dans le monde futur.

C’est ce qui est écrit (Traité de Sota 48b) que le manque de foi des Tsadikim leur a valu la honte et une table gaspillée dans le monde futur, alors que le simple juif qui paraît insignifiant ici-bas sera placé en haut de l’échelle !

Kol Touv.

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