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L'impact de « Amen Yéhé Chémé Rabbah… » ?

Rédigé le Mardi 28 Janvier 2014
La question de Anonyme

Chalom Rav,

J'ai lu un enseignement de 'Hazal disant qu'un mauvais décret pouvait être annulé si l'on répond dans la récitation du Kaddish : « Amen Yéhé Chémé Rabbah… » (que Son grand nom soit sanctifié) de toutes ses forces et sa concentration. Pourquoi ?

La réponse de Rav Yaakov Israel LUGASSY
Rav Yaakov Israel LUGASSY
307 réponses

Les exils ont pour but d’éveiller en nous la soumission à Hachem. Ainsi, nous avons été, lors de l’exil égyptien, écrasés par d’un travail harassant de fabrication de briques et de mortier. Ceci était  nécessaire à recevoir la Torah car l’essentiel pour la recevoir est d’avoir un cœur soumis, prêt à accepter ses Mitsvot. Hachem réussit de la sorte à briser notre orgueil aussi au niveau communautaire qu’individuel. De même, j’ai trouvé dans les écrits du ’Hida que les souffrances de l’époque prémessianique auront pour objectif de préparer le peuple juif à la Guéoula

Celui qui répond « Amen Yéhé Chémé Rabbah… », de toutes ses forces et sa concentration exprime par là qu’il ne désire rien pour lui-même, que rien ne compte à ses yeux outre le Kevod Chamayim (honneur du Ciel). La preuve en est que dès que Sa royauté se révèlera, il n’y aura plus la possibilité de gagner des mérites (ni d’ailleurs des fautes suite à la disparition du mal), les hommes seront égaux entre eux dans leur soumission à la volonté d’Hachem, point de maitre ni d’élève, ni serviteur selon le verset du prophète Jérémie (31, 33) : « Un homme n’enseignera plus à son ami de connaitre Hachem car tous me connaitront ». Mais cet homme qui prononce Amen…montre qu’il est prêt malgré tout à rejeter tous les honneurs illusoires qu’il pourrait atteindre dans ce monde ainsi que les mérites qu’il pourrait accumuler avant que n’arrive la Guéoula, le tout pour privilégier l’honneur du Ciel.

C’est en soi le signe d’une soumission absolue et c’est le but de tout exil, et c’est pourquoi nos Sages ont enseigné que même s’il avait été décrété pour cet homme 70 ans de malheur, le fait de répondre Amen…transforme ce décret en 70 ans de bonheur.

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