Logo Torah-Box

La Parnassa dépend de la femme ?

Rédigé le Dimanche 7 Juin 2020
La question de Dimitri B.

Bonjour,

Il y a un enseignement selon lequel la Parnassa d'un homme dépend de sa femme.

Dans quelle mesure cela est-il vrai ?

Quelle(s) solution(s) apporte la Torah au fait que dans cette époque d'"égalité des sexes" et de consommation, plus qu'auparavant, beaucoup de femmes attendent d'un homme une Parnassa déjà abondante avant d'envisager de se mettre en ménage avec lui ?

Que faire lorsque l'on est un homme pour éviter de fauter et obtenir la clémence de D.ieu faute de moyens financiers abondants ?

La réponse de Rav Chalom GUENOUN
Rav Chalom GUENOUN
314 réponses

Bonjour,

Il y a effectivement un enseignement qui dit que la Parnassa (la subsistance) d'un homme dépend de sa femme, cela se trouve dans la Guémara Baba Métsia page 59. Rabbi Helvbo dit que la Brakha d'un homme n'est là que grâce à sa femme. Rava disait d'ailleurs aux gens de Méhouza de respecter leurs femmes afin de s'enrichir.

Quant à votre seconde question, à savoir dans quelle mesure cela est-il vrai, je vous répondrai que cela est vrai comme tous les autres enseignements de la Torah, dont la véracité nous a maintes fois été prouvée. Je peux essayer de vous en donner une explication, mais sachez que la véracité de l'enseignement ne dépend pas d'elle...

Le Rav Chlomo Zalman Auerbarch disait que cela fonctionne d'après le principe de "Midda Kénèguèd Midda" ("mesure contre mesure"). En effet, une des malédictions assignées à la femme suite à sa désobéissance lors de l'épisode du fruit de l'arbre défendu fut que l'homme la dominerait, comme il est marqué : "et lui te dominera" (Genèse 3:16), tandis que l'homme, lui, se vit attribuer le malheur de devoir travailler la terre à la sueur de son front : "A la sueur de ton front tu mangeras du pain" (Genèse 3:19). La Guémara sous entend, dit-il, que si l'homme rompt la malédiction qui fut attribuée à la femme, par le fait de la respecter, de la chérir et de l'honorer, D.ieu se comporte avec lui de même, en rompant la malédiction qu'Il a fait planer sur lui et ainsi lui octroyer la richesse...

Vous demandez quelle solution la Torah apporte au fait qu'une femme ne daigne se marier qu'avec un homme ayant une position sociale bien établie avant de s'engager avec lui. Je pense que, de tout temps, les femmes rechercheraient des maris aux positions sociales leur permettant l'aisance d'une vie équilibrée et florissante... Cependant, les plus profondes ont toujours privilégié la vie spirituelle d'un foyer, aux fastes d'une vie de matérialités exacerbés. Parfois, allant à l'encontre de leurs familles, de leurs amies, ses femmes pieuses, motivées par l'amour du Ciel et des valeurs de la Torah, sacrifiaient l'opulence à la simplicité, le superficiel à la profondeur, pour voir leurs maris et leurs enfants dans les saintes voies de la Torah. Les tables de Chabbath, animées des Divré Torah du mari et des leçons de Michna de leurs fils, valaient pour elles le coup du sacrifice des fourrures et des mets raffinés... En sommes, je dirais que ce dilemme a toujours existé et il est au cœur du libre arbitre d'une femme. Tout ce que je peux vous dire, c'est que la Torah pousse à des valeurs saines, profondes et authentiques et laisse le libre arbitre aux femmes de décider de leurs choix...

Concernant votre quatrième question : le meilleur moyen pour un homme d'éviter la faute est l'étude de la Torah ! Et c'est D.ieu Lui-même qui nous le dit : "J'ai créé le mauvais penchant et Je lui ai créé la Torah comme arôme." Le 'Hafets 'Haïm dit que si D.ieu Lui-même dit que c'est la seule solution, il est vain d'en chercher une autre... et cela ne nécessite aucun moyen financier particulier...

Kol Touv.

Lumières sur la Paracha (Devarim)

Lumières sur la Paracha (Devarim)

Chaque paracha du livre de Devarim fait l'objet d'une étude approfondie et novatrice par le Rav Emmanuel Bensimon.

acheter ce livre

Avez-vous aimé ?
Soyez le premier à commenter cette réponse Rav Chalom GUENOUN