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Le 'Erouv serait-il invalidé si certains transgressent le Chabbath ?

Rédigé le Mercredi 12 Juin 2019
La question de David P.

Bonjour,

J'habite un petit village en Israël entouré d'un 'Erouv et de nombreux volontaires portent des armes et des talkie-walkie dont ils ne se servent pas Baroukh Hachem, en plus des poussettes des femmes qui viennent à la prière. C'est une communauté très pratiquante.

Lors d'un Chabbath, au cours de la prière du matin, un jeune adulte assis près de moi a sorti furtivement son smartphone et en a rapidement consulté l'écran.

Le Chabbath d'après, la même personne a sorti son portable et l'a de nouveau consulté furtivement. Sauf que cette fois-ci, tout le monde était debout et que je n'ai pas été le seul à l'avoir remarqué.

Est-ce que cette personne a désormais le statut d'un Mé'halèl Chabbath Béfarassia (personne qui transgresse Chabbath en public) ?

Est-ce que son comportement est de nature à remettre en cause la validité d'un 'Erouv Chitoufé Mévoot, et donc à interdire de porter dans mon village ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38378 réponses

Bonjour,

1. Vous posez une excellente question.

2. D’ailleurs, dans les milieux religieux, on demande aux membres de la communauté de faire preuve de vigilance et d’informer les responsables du 'Erouv au cas où ils apercevraient des juifs ignorant l’importance des Mitsvot.

3. Un non-juif transgressant le Chabbath au vu et au su de tous, invaliderait le 'Erouv.

Cette Halakha est mentionnée dans le Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 385, Halakha 3.

4. Il y a trois cas de figure [tout dépend de la manière dont il transgresse le Chabbath] : dans certains cas, il faut procéder à une sorte de « location » du lieu où il réside [Skhirat Makom] et dans certains cas, il faut exiger de la personne de le « mettre à disposition de tous » [Bitoul Rechout].

Voir Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 385, Halakha 1-3 et Michna Broura, chapitre 385, passage 5.

Parfois,

5. Les solutions :

D’après certains décisionnaires, la « location » du lieu où réside celui qui transgresse Chabbath peut se faire par le biais des forces de police ou des forces de l’armée - ayant un certain droit sur tout le territoire.

Cette opinion est basée sur ce qui est mentionné dans le Choul'han ‘Aroukh, chapitre 391, Halakha 1. Voir, également, Michna Broura, passage 17.

Selon d’autres, cette manière de faire n’est pas envisageable et il faut procéder à la « location », avec chaque juif [ou chaque non-juif] séparément.

C’est pourquoi, dans certaines villes, il y a des « 'Erouv de quartier » se limitant à certaines rues uniquement - afin d’éviter le problème que vous avez soulevé.

Pour des détails à ce sujet, voir Bina Vada’at, chapitre 9, Halakha 1-3 et Or’hot Chabbath, volume 3, chapitre 28, Halakha 90-94.

6. Il est à noter que si la personne que vous avez aperçue à la synagogue, durant Chabbath, avec son appareil téléphonique, est un enfant qui réside chez ses parents, cela n’est plus un problème, car tout dépend du papa chez qui il réside.

7. Conclusion : il faut adresser votre excellente question au Rav de la ville où vous résidez.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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