Chalom Rav,
Quel est le lien entre les Ta'amims (signe de cantillation) et les mots ?
A-t-on placé les Ta'amim de façon aléatoire ou de façon à ce qu'ils aient un rapport avec les mots ?
Merci.
Bonjour,
Il est à noter, tout d’abord, que les Ta’amim ont été transmis oralement à Moché Rabbénou, sur le mont Sinaï, et sont déjà mentionnés dans le Talmud et le Zohar.
Voir Nédarim 37b, Méguila 3a et 'Haguiga 6b.
Ils sont, donc, une partie intégrante de notre Torah.
A priori, on ne nomme pas un officiant qui ne sait pas les chanter.
Voir :
Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 142, Halakha 2 et Michna Broura, chapitre 141, passage 8,
Kaf Ha’haïm, chapitre 142, passage 13,
Michna Broura, chapitre 142, passage 7.
D’après certains de nos maîtres, ce sont les Sages de la grande assemblée [3338-3405/3448] qui les ont institués.
Voir Encyclopédia Talmoudit, volume 20, pages 596-617.
Chaque Ta’am est placé à un endroit bien précis de chaque mot et dans un but bien précis.
Il y a quatre catégories de Ta’am :
1. Ceux qui marquent une séparation entre deux mots,
2. Ceux qui marquent un enchainement entre deux mots,
3. Ceux qui ont pour but d’embellir la lecture,
4. Ceux qui ont pour but de permettre au lecteur de reprendre du souffle. Voir Encyclopédia Talmoudit, volume 20, page 702, passage « Af ‘Al Pi ».
Le mot Ta’am signifie goût.
Les Ta’amim donnent un goût à la lecture.
Sans les Ta’amim, la lecture des versets n’est pas agréable, et, bien souvent, leur vrai sens nous échappe.
Voir un exemple dans Chémot, chapitre 24, verset 5 et dans Encyclopédia Talmoudit, volume 20, page 602, notes 80-86.
Chaque Ta’am porte un nom spécifique que le Zohar commente en profondeur.
Voir Encyclopédia Talmoudit, volume 20, page 601, notes 71-72.
Certains de nos maîtres font remarquer que le nom et la forme de chaque Ta’am est un signe indicateur sur le rôle qu’ils remplissent.
Exemple :
« Atna’hta » ou « Atna’h » est l’un des Ta’amim.
Sa forme rappelle celle d’une chaise, et donc, le repos et l’arrêt.
Il marque, donc, un arrêt.
Voir Encyclopédia Talmoudit, volume 20, page 695, notes 47-54.
Au sujet des Ta’amim, voir encore Encyclopédia Talmoudit, volume 20, pages 596-617 et 691-748.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
