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Maasser : une obligation ? c'est important ?

Rédigé le Mardi 7 Octobre 2014
La question de Sarah B.

Bonjour,

Je voulais juste vous poser une petite question assez simple concernant le Ma'asser à donner tous les mois sur son salaire.

Est-ce que c'est une obligation de donner le Ma'asser sur son salaire ? Est-ce vraiment une Mitsva très importante ? Ne pouvons-nous pas tout simplement donner mensuellement de la Tsédaka à un montant qui ne serait pas forcément 10% de notre salaire ?

Merci d'avance pour votre réponse.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38346 réponses

Bonjour Sarah,

La Mitsva consistant à donner le Ma'asser prélevé de son argent à des personnes dans le besoin et celle qui consiste à donner de la Tsédaka sont deux Mitsvot totalement différentes :

1. Le prélèvement du Ma'asser n'est pas une obligation. C'est un usage et une habitude que nos ancêtres ont adopté et contracté de leur propre chef. Déjà, Yaacov Avinou avait l'habitude et ressentait un besoin de prélever le Ma'asser, non seulement sur ses différents bénéfices mais également sur sa descendance. Nos Sages disent dans le Midrash qu'il décida de vouer au service de Hachem "un dixième de ses enfants" - la tribu de Lévi - qui se consacrera au service du Beth Hamikdach et à l'enseignement des préceptes de la Torah. Voir Béorah Tsédaka, chapitre 3, note 10.

Rabbi Moché Feïnsteïn rappelle qu'il convient de réserver au moins un dixième du temps dont on dispose afin de le consacrer à l'accomplissement des Mitsvot et à l'étude de la Torah.

2. Il va sans dire que c'est une Mitsva très importante et quiconque l'accomplit fait une action méritoire, digne d'estime et fort appréciable.

3. La Mitsva de Tsédaka est une obligation. C’est-à-dire que si un pauvre se présente à nous, il est obligatoire de subvenir à ses besoins [dans la mesure du possible : d'après certains décisionnaires dans la limite de 10 ou 20 pour cent de ses biens et ensuite, uniquement des bénéfices]. Contrairement à l'obligation du Ma'asser qui est un prélèvement à réaliser même si la personne nécessiteuse n'est pas présente [lorsque l'occasion se présentera, on lui remettra la somme ou une partie de la somme prélevée].

4. De nombreuses personnes ont l'habitude de prélever le Ma'asser non pas du fait que c'est une obligation mais afin d'être assurés d'accomplir la Mitsva de Tsédaka. En effet, en prélevant le Ma'asser, on dispose constamment - grâce à D. - d'une somme d'argent qu'il nous est possible de distribuer aux personnes dans le besoin.

5. De nombreuses personnes ont l'habitude d'accomplir, non seulement, la Mitsva de Tsédaka [chacune selon ses moyens], mais également celle du Ma'asser.

P.S : pour parfaitement calculer son Maasser, l'association Torah-Box a mis en ligne le site www.maasser.com.

Mékorot / Sources : Rav Moché Feinstein.
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