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Pourquoi ne pas être exaucé après avoir prié ?

Rédigé le Jeudi 10 Novembre 2016
La question de Anonyme

Bonjour,

Comment comprendre qu’un homme prie, supplie, et même pleure pour que D.ieu comble ses besoins, et que, pourtant, il n’est pas exaucé ?

La réponse de Rav Yaakov Israel LUGASSY
Rav Yaakov Israel LUGASSY
308 réponses

Bonjour,

C’est un peu comme un homme qui veut creuser une fenêtre dans un mur de sa maison. Chaque jour, il assène des coups de marteau pour ôter une couche supplémentaire de ciment. Il lui semble qu’il n’avance pas, pourtant c’est tout le contraire ! La lumière apparaîtra quand il parviendra à la dernière strate du mur et chaque jour qui passe le rapproche de son but.

Il en est de même pour la Téfila, chaque prière fait tomber une barrière, annule une accusation, pour que finalement la requête soit prise en compte.

C’est ce qui apparait dans le Midrach Rabba (Parachat Vaét’hanan) : « Les portes de la prière ne sont jamais closes. » Certaines Téfilot sont entendues au bout de quarante jours, d’autres au bout d’une vingtaine de jours, certaines encore sont de suite agréées et d’autres le sont avant même que l’homme ne fasse l’effort de prier, comme il est dit : « Avant qu’ils ne M’invoquent, Je leur répondrai. »

Le nombre de Téfilot nécessaires à obtenir gain de cause est prédéterminé à chaque fois, comme on l’apprend avec l’épisode où Moché Rabbénou exprima 515 requêtes pour mériter d’entrer en Erets Israël ; les Sages expliquent qu’avec une seule autre prière, il aurait été exaucé.

Nos Sages nous révèlent aussi que lorsque l’homme est au bord du désespoir, c’est le signe qu’il est sur le point d’être agréé. C’est pourquoi le Satan redouble justement de vigueur pour l’empêcher de prier en lui donnant une sensation de désespoir ! L’homme perspicace intensifiera au contraire sa Téfila, sachant que son salut est proche.

Il n’y a aucune raison de perdre espoir dans la Téfila, car la possibilité d’obtenir gain de cause est sans cesse renouvelée. Un individu qui essaie par tous les moyens de résoudre un problème ne baissera pas les bras après seulement quelques tentatives infructueuses. Le désespoir ne peut s’installer que s’il ne voit plus d’issue possible ou si tout ce en quoi il avait espéré ne lui a finalement été d’aucune utilité.

Il faut toujours avoir foi en la capacité de D.ieu de nous sauver. Rien ne peut l’empêcher de nous venir en aide, comme le dit le verset : « Le salut de D.ieu arrive en un clin d’œil ! » Simplement, ce n’est peut-être pas le bon moment pour nous d’obtenir ce que nous demandons et nous devons continuer à supplier D.ieu pour que l’attribut de justice fasse place à celui de la clémence.

Chaque fois que nous nous adressons à D.ieu, nous nous offrons une nouvelle chance de nous voir agréé. Si une personne a été déçue d’un certain médecin et qu’elle entend parler d’un professeur plus compétent, va-t-elle refuser de le consulter ?

Il en est de même envers notre Créateur : chaque fois que nous prions, nous acquérons une chance supplémentaire d’être exaucé. Il n’y a donc pas de place au désespoir !

Kol Touv.

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