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Problèmes gastriques et étude/Téfila

Rédigé le Dimanche 28 Juin 2015
La question de Ouriel P.

Bonjour Rav,

Si une personne souffre de maux de ventre (problèmes gastriques ou autre), a-t-elle le droit d'étudier, de prier, ou de faire une Mitsva quelconque ?

Merci !

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
7855 réponses

Chalom Ouvrakha,

Une personne souffrant de ballonnements et risquant d’être dérangée par des flatulences, devra attendre de ne plus avoir de gaz pour réciter la 'Amida. Même si l’heure limite risque d’être dépassée, il est préférable d’attendre pour prier avec un corps propre.

Il est, néanmoins, permis de dire les bénédictions, les Psaumes, et de lire le Chéma'.

Il est interdit de prier pendant une incontinence.

Une personne qui prie (ou étudie) ou qui récite le Birkat Hamazone et a une incontinence d’urines devra s’arrêter de prier.

Elle pourra reprendre sa prière aussitôt après, même si ses sous-vêtements sont mouillés.

Cependant, ses habits extérieurs doivent être propres.

Dans le cas où les vêtements extérieurs se sont mouillés, il faudra les changer ou les recouvrir d’un autre vêtement pour pouvoir continuer la prière.

Cette Halakha est à respecter pour toutes prières sauf pour la 'Amida, car  si la personne se trouve au milieu de la 'Amida lorsque l’incontinence survient, elle pourra continuer et reprendre sa 'Amida sans devoir se changer, même si les vêtements sont encore imbibés d’urine.

Selon le Choul'han Aroukh, elle devra reprendre la prière à l’endroit où elle l’a interrompue.

Selon le Rama, si le temps pendant lequel elle s’est arrêtée correspond au temps qu’elle aurait mis pour terminer la 'Amida, elle devra la reprendre depuis le début.

Il est conseillé aux personnes âgées de porter une couche afin de pouvoir continuer leur prière, puisqu’en cas d’incontinence, leurs vêtements extérieurs ne seront pas mouillés.

Une personne qui porte une stomie, pourra prier tant que :

- De mauvaises odeurs ne s’en dégagent pas.

- Toutes les matières fécales sont recouvertes.

- La personne n’est pas en train d’évacuer.

Une personne qui ignore à l’avance si elle va évacuer est autorisée, dans le doute, à prier et à dire le Chéma'.

Port d’une sonde urinaire

Une personne qui a été opérée de la prostate (par exemple) et qui doit porter une sonde urinaire est autorisée à :

- L’enlever et la mettre pendant Chabbath en prenant soin de ne pas se faire saigner.

- Sortir d’un domaine à l’autre en portant la sonde sur lui.

Une personne qui a des écoulements permanents d’urines a l’obligation de réciter la bénédiction Acher Yatsar à chaque écoulement, bien qu’il soit pathologique.

De même, une personne qui porte une sonde récitera la bénédiction Acher Yatsar une fois que la sonde est ouverte et qu’elle a uriné.

Lorsque la sonde est reliée à une poche, on ne récitera la bénédiction Acher Yatsar qu’une seule fois le matin. A ce moment-là, il faudra avoir à l’esprit l’intention de s’en rendre quitte pour toute la journée.

Une personne qui porte une sonde urinaire pourra prier tant que :

- De mauvaises odeurs ne se dégagent pas.

- Les urines sont recouvertes.

- Elle n’est pas en train d’évacuer.

Une personne qui n’est pas en mesure de savoir si elle va évacuer, pourra dans le doute, prier et dire le Chéma'.

En ce qui concerne l'accomplissement d'une Mitsva, elle pourra être réalisée même si on se trouve dans les situations susmentionnées.

En effet, il n'y a pas d'interdiction d'accomplir les Mitsvot dans de telles situations. La seule interdiction explicite que l'on trouve est de ne pas accomplir de Mitsva dans un endroit malpropre, comme par exemple dans une salle en présence d'urines etc.

Kol Touv.

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