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Quantité de 'Harosset avec le Maror

Rédigé le Mardi 26 Avril 2022
La question de Nathanaël B.

Bonjour Rav,

Combien de grammes de 'Harosset doit-on manger avec le Maror pour les soirs du Séder ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38183 réponses

Bonjour,

Après avoir trempé le Maror dans la 'Harosset, il faut le secouer afin de la faire disparaître, et ce, pour bien ressentir le goût amer. Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 475, Halakha 1.

Certains de nos maîtres exigent de faire disparaître la moindre particule de 'Harosset. Mais selon la majorité des décisionnaires, cela n'est pas nécessaire. Halakha Chel Pessah, volume 2, page 245, Choul'han 'Aroukh Harav, chapitre 471, Halakha 10, Vayaged Moché, chapitre 25, paragraphe 18.

Quelques précisions concernant la 'Harosset :

Le mot 'Harosset vient du mot 'Héress [argile] - la matière première principale utilisée pour la fabrication des briques.

Il est habituel de préparer la 'Harosset avec les fruits auxquels sont comparés les Bné Israël : La datte, la pomme, la grenade, la noix, la figue, l'amande.

Voir Tossefot, passage Tsarikh sur Talmud Pessahim 116a et Tour-Rama, chapitre 473.

On y ajoute, également, du vin ou du jus de raisin, pour plusieurs raisons :

1. Pour rappeler comment nos ancêtres saignaient du pied lorsqu'ils écrasaient le mortier pour lui donner sa consistance finale. Les Égyptiens ne leur permettaient plus de pénétrer dans leurs champs pour se fournir en matières premières et ils durent se rendre loin des sites de travail, dans le désert, pour récupérer une catégorie de paille extrêmement dure. Voir Pirké Derabbi Eliézer, fin du chapitre 48.

2. En souvenir du sang versé par les Égyptiens lorsqu'ils tuaient les enfants de nos ancêtres. Ils les noyaient dans le Nil ou les encastraient dans les murs.

Chaque fois qu'un esclave ne fournissait pas suffisamment de briques, on prenait ses enfants pour remplacer celles qui manquaient. Voir 'Arokh Hachoul'han, chapitre 473, Halakha 17.

3. En général, le vin a une certaine acidité. Celle-ci est censée rappeler l'amertume ressentie par nos ancêtres lors de l'esclavage [dans certaines communautés, on rajoute du vinaigre ou des pommes acides]. Voir Talmud Pessa'him 116a.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Questions au Rav Dayan (tome 5)

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