Chalom,
Lorsque je suis en pleine Amida (avant "Elokaï Nétsor") et que j'entends l'une de ces 5 choses :
1- La Kédoucha de la Amida
2- La Birkat Cohanim
3- Un Kaddich (quel qu'il soit)
4- Barékhou Ete Hachem Hamévorakh
5- Vayaavor (les 13 attributs de D.ieu)
6- Liste à compléter...?
Dois-je obligatoirement m'arrêter et écouter l'officiant si je sais que ce dernier ne pense pas à m'acquitter lorsqu'il prononce l'une de ces 5 choses ?
Qu'en est-il si je ne sais pas si l'officiant pense à m'acquitter ? Y a-t-il une 'Hazaka (présomption) qu'il connaisse la Halakha et qui entraîne le fait que je dois m'interrompre dans la Amida ?
Toutes les références me permettant d'approfondir cette question seront les bienvenues.
Merci.
Bonjour,
Voici quelques détails concernant votre question très intéressante.
1. Lecture de la Torah : Contrairement à la lecture de Parachat Zakhor ou de la Méguila [ou des trois mots "Hachem Elohékhèm Emet" à la fin du Chéma], les fidèles n'ont pas besoin d'avoir la pensée d'être acquitté de la lecture de la Torah, et le lecteur n'a pas besoin d'avoir la pensée d'acquitter les fidèles. Voir Piské Tchouvot, chapitre 135, passage 2, page 113.
Pratiquement : il n'est pas obligatoire de s'interrompre pour écouter la lecture de la Torah. Voir Tchouvot Véhanhagot, volume 2, question 70. Ceci est valable même s'il n'y a pas d'autre possibilité d'écouter la Paracha par la suite.
2. Birkat Cohanim : Il suffit de l'écouter, et on ne doit pas en être acquitté. Voir Yabia Omer, volume 7 - Ora'h 'Haïm, question 12 / Tchouvot Véhanhagot, volume 1, question 77 et volume 3, question 44 / Igrot Moché, volume 4, question 21 et volume 5, question 20, passage 23 / Piské Tchouvot, 128, note 234-235.
Il est à noter qu'il est interdit de se déplacer afin de se mettre face aux Cohanim. Voir Piské Tchouvot, 128, note 235.
3. Kaddich : Il n'est pas récité pour acquitter qui que ce soit. Il suffit d'y répondre Amen qui revient à dire : "Je confirme ce qui vient d'être dit" ou "Ainsi soit-il !".
4. Barékhou Ete Hachem Hamévorakh : Il suffit d'écouter et on ne doit pas en être acquitté. Pendant la 'Amida, on incline la tête [uniquement] vers l'avant. Piské Tchouvot, chapitre 104, passage 13.
5. Vayaavor : Il n'est pas nécessaire d'interrompre sa prière pour écouter Vayaavor. Voir Chévet Halévi, volume 9, question 1, Yabia Omer, volume 5, question 7, Igrot Moché - Ora'h 'Haïm volume 3, question 89.
6. Chofar : Si l'officiant sait qu'il faut acquitter les fidèles, il est possible d'interrompre sa prière pour écouter [généralement, c'est le cas].
7. Méguila : Si l'officiant sait qu'il faut acquitter les fidèles, il est possible d'interrompre sa prière pour écouter la Méguila [généralement, c'est le cas]. Sinon, on poursuit sa prière et l'on s'acquittera de son devoir après l'avoir terminée.
8. La Kédoucha : L'officiant doit penser acquitter les fidèles qui n'ont pas encore terminé leur prière. Voir Biour Halakha, chapitre 125, passage "Éla", Choul'han 'Aroukh, chapitre 104, Halakha 7 et Yabia Omer, volume 6, question 16, passage 2.
Si l'on a un doute à propos de l'officiant, il est tout de même possible de s'interrompre pour écouter sa Kédoucha car d'après certains décisionnaires, il ne lui est pas nécessaire de penser expressément à acquitter les fidèles. Piské Tchouvot, chapitre 104, passage 14.
D'après certains décisionnaires, s'il n'est pas possible d'écouter l'officiant, il est possible d'écouter la Kédoucha récitée par un fidèle se trouvant à ses cotés. Voir Piské Tchouvot, chapitre 104, passage 14.
9. Modim Dérabanane :Il est interdit de s'interrompre pour réciter le Modim Dérabanane, mais il faut tout de même incliner la tête [uniquement] vers l'avant. Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 109, Halakha 1.
