Le choix d’une date appropriée pour votre mariage est d’une importance capitale. Sous la ‘Houppa, le couple en passe de se créer devient le récipiendaire d’une quantité de bénédictions divines. Le choix d’un jour favorable assure au ‘Hatan et à la Kalla de tirer le meilleur profit de ces bénédictions, appelées à les accompagner tout au long de leur vie à deux.

Les jours les plus propices au mariage :

- Le mardi, troisième jour de la semaine juive. En effet, c’est le seul jour pour lequel le récit de la Création fait mention à deux reprises de l’expression : « D.ieu vit que c’était bien ». Et nos Sages de commenter : « Doublement bien : bien pour le Ciel et bien pour les créatures [terrestres]. »

- RochHodech : le premier jour du mois hébraïque est un moment particulièrement favorable pour démarrer une vie commune respectueuse des lois de la Torah. 

- Les 11, 12 et 13 Tichri (jours séparant Yom Kippour de la fête de Souccot) : d’après les écrits mystiques, ces jours sont reliés au Tétragramme et sont porteurs d’une sainteté toute particulière.  

- Tout le mois de Kislev, qui porte l’éclat de la fête de ‘Hanouka.

- ‘Hanouka : pour un mariage empreint de lumière et de bonheur. 

- Tou Bichevat : le 15 Chevat marque le nouvel an des arbres ; or nos Sages expliquent que « l’homme est un arbre des champs ». Quoi de plus favorable que de réunir deux moitiés d’âme pour former une nouvelle créature justement le jour de ce renouvellement ?

- Tou Béav : à l’époque du Second Temple, Tou Béav était le jour où les jeunes filles sortaient dans les champs et où les jeunes hommes allaient à leur rencontre. Le jour du mariage par excellence !

- Tout le mois de Eloul : c’est le mois où D.ieu est le plus proche de Son peuple. Sa miséricorde s’exprime avec encore plus d’éclat et c’est un mois particulièrement propice pour se marier. 

Les jours où l’on n’a pas l’habitude de célébrer des mariages :

- Le vendredi : le Chabbath étant imminent et les préparatifs en vue de ce jour nombreux, on évite généralement de tenir un mariage le vendredi. Dans les temps anciens, il n’était pas rare de célébrer les mariages en ce jour ; le repas de Chabbath faisait alors office de repas de noces où famille et amis venaient réjouir les mariés et entonner avec eux des chants joyeux. De nos jours, où tout mariage digne de ce nom comporte forcément un orchestre, un photographe et un traiteur, il est dans la pratique impossible de tenir une réception le vendredi soir sans en venir à enfreindre la sainteté de ce jour.

- Le Chabbath : l’interdiction d’écrire qui est en vigueur le Chabbath rend toute célébration de mariage impossible, vu que le ‘Hatan et deux témoins doivent impérativement signer la Kétouba. De même, d’un point de vue technique, il est impossible de tenir un mariage le samedi soir après la sortie de Chabbath, puisqu’aucun préparatif ne peut être effectué durant la journée.

- Les Dix jours de Pénitence (de Roch Hachana à Yom Kippour) : le caractère hautement solennel de ces jours ne permet pas que l’on y célèbre des mariages. 

- Les 13 et 14 Adar (Jeûne d’Esther et Pourim) : vu la Mitsva d’écouter la Méguila le 13 Adar au soir, il est dans la pratique impossible d’y tenir un mariage. De même pour la fête de Pourim, qui comporte de nombreuses Mitsvot et obligations que l’on risquerait de négliger si l’on y célébrait une ‘Houppa

Les jours où il est interdit de se marier : 

- Toutes les veilles de fête : veille de Yom Kippour (9 Tichri), veille de Souccot (14 Tichri), veille de Pessa’h (14 Nissan), veille de Chavou’ot (5 Sivan) et veille de Roch Hachana (29 Eloul). 

- Yamim Tovim et ‘Hol Hamo’èd : les deux jours de Roch Hachana (1er et 2 Tichri), Yom Kippour (10 Tichri), Souccot et Chémini ‘Atsérèt - Sim’hat Torah (du 15 au 21 Tichri inclus, ou 22 en-dehors d’Erets Israël), Pessa’h (du 15 au 21 Nissan inclus, ou 22 Nissan en-dehors d’Erets Israël) et Chavou’ot (6 Sivan et aussi le 7 Sivan en-dehors d’Israël).

- Le compte du ‘Omèr jusqu’à Lag Ba’omèr (du lendemain du 1er jour de Pessa’h et pendant 33 jours) : cette période est marquée par le deuil puisque c’est là que les 24.000 élèves de Rabbi Akiva trouvèrent la mort dans une épidémie. 

- Le 17 Tamouz : jour de jeûne et de deuil.

- Les trois semaines séparant le 17 Tamouz du 9 Av : ces trois semaines marquent une période de deuil national où il est une obligation de diminuer les réjouissances. 

- Du 1er au 9 Av : période de deuil national.

- Les jours de jeûne : - Le jeûne de Guédalia (3 Tichri) : on ne peut se marier à cette date qu’après la tombée de la nuit.

- Le jeûne du 10 Tévèt : idem.

Un mariage promptUne fois ces limitations prises en compte, il faut savoir qu’il est important pour tout couple de se marier rapidement, sans attendre plus que nécessaire. Maintenant que vous avez trouvé votre moitié, pourquoi reporter le grand jour où vos deux âmes seront enfin réunies pour ne former qu’une ? De plus, tout contact physique entre le ‘Hatan et la Kalla étant rigoureusement interdit avant le mariage, l’on comprend qu’il serait malvenu d’attendre trop longtemps entre les fiançailles et la ‘Houppa, ce qui risquerait de provoquer des débordements et beaucoup de tensions inutiles dans le couple.