Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhaï Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !

Qui construira le troisième Temple ?

Il existe deux enseignements apparemment contradictoires :

Dans son Michné Torah, le Rambam explique qu’il y aura une Mitsva de construire le troisième Temple lors de la venue du Machia’h.

D’un autre côté, la Guémara écrit que le troisième Temple sera construit par Hachem qui le fera descendre du ciel.

Qui va donc le construire et quand cela se réalisera-t-il ?

Le Maharam Chik nous donne sa réponse :

La Guémara nous enseigne qu’il y a deux dates possibles pour la délivrance finale : soit elle arrivera en son temps, soit elle sera précipitée. Si le peuple est méritant, la délivrance sera précipitée ; dans le cas contraire, elle aura lieu à la date butoir prévue par Hachem.

De la même manière, si le peuple le mérite, Hachem hâtera la délivrance et lui fera don du troisième Temple en le faisant descendre du ciel. En revanche, si le peuple est moins méritant, il devra lui-même construire le troisième Temple après la venue du Machia’h.
 

Les larmes d’Essav

Le Midrach explique que la destruction du Temple et toutes les souffrances que nous subissons jusqu’à aujourd’hui n’ont qu’une seule cause : les deux larmes et demi versées par Essav lorsque Ya'akov lui a « volé » les bénédictions de leur père !

Toutefois, il existe un principe dans la Torah : toute chose s’annule si elle est mélangée à une quantité d’autre chose 60 fois supérieure à elle. Or, depuis l’époque d’Essav jusqu’à nos jours, des litres de larmes ont été versés par le peuple d’Israël ! Pourquoi nos larmes n’annulent-elles pas celles d’Essav ?

La réponse est douloureuse, mais véridique :

Le principe de la Torah susmentionné n’est valable que si les deux choses sont différentes. En revanche, pour la même chose, il n y a évidemment pas d’annulation possible.

Essav pleura pour les bénédictions « volées ». En d’autres termes, il se lamenta sur l’impossibilité de voir grandir son compte bancaire…

Or, nous aussi pleurons pour ce genre de choses : la Parnassa, la santé, le travail etc. Certes, tout cela a une certaine importance, mais cela dit, le jour où nous comprendrons qu’il faut pleurer principalement pour l’exil de la Présence divine, la délivrance sera proche…
 

Se concentrer sur l’essentiel

Un jour, le professeur Einstein et son épouse partirent camper. Ils arrivèrent sur les lieux puis construisirent leur tente. Après le repas du soir, ils allèrent se coucher.

Au bout de trois heures, madame Einstein se réveilla et demanda à son mari :

- Regarde le ciel et dis-moi ce que tu vois !

- Je vois des milliers d’étoiles.

- Ok, mais à part ça ?

Après quelques minutes de réflexion, il déclara :

- D’un point de vue astronomique, cela signifie que chaque étoile renferme une galaxie. D'un point de vue chronologique, il doit être environ 3h15 du matin. D’un point de vue religieux, je constate qu’Hachem a tout créé et que nous ne sommes que de petites créatures. D’un point de vue météorologique, je pense que demain, nous aurons une belle journée. Et toi ma chère épouse, que signifie le ciel pour toi ?

- Mon cher mari, cela signifie que chaque jour, tu deviens moins intelligent. Si je vois le ciel, cela signifie qu’on nous a volé notre tente !!

De même, n’oublions pas l’essentiel : on nous a volé notre Temple ! Presque 2 000 ans sans sa présence…

Souvenons-nous que notre vie serait bien différente si le Beth Hamikdach était encore là, non seulement spirituellement, mais aussi matériellement. À l’approche de Ticha' Béav, essayons de garder cette idée à l’esprit… 

Chabbath Chalom !