Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la fête des Cabanes, afin d'agrémenter spirituellement votre table du 'Hag !
 

Un juif parfait

« Vous prendrez, le premier jour, le fruit de l’arbre Hadar… » (Vayikra 23, 40)

Ce verset fait référence au Etrog, qui se doit d’être parfait. Un bel Etrog, grand et très bien proportionné, ne vaut pas grand-chose s’il n’est pas parfait, c'est-à-dire sans aucun défaut visible.

Le juif est comparable au Etrog, il se doit donc aussi d’être parfait…

Le Saba de Kélem était l’élève du Rav Israël Salanter, l’instigateur du mouvement du Moussar. En bon élève qu’il était, il étudiait du Moussar la plupart de son temps, mais cela ne plaisait pas à son entourage.

Plusieurs personnes se rendirent auprès du Rav Salanter en argumentant que le Saba de Kélem pourrait devenir un géant en Torah si, au lieu d’étudier du Moussar, il se consacrait davantage à l’étude de la Guémara.

Le Rav Salanter répondit : « Qu’est-il préférable ? Être grand ou parfait ? Lorsqu’un homme a le choix entre réciter la bénédiction sur un très grand pain, mais déjà entamé, et un petit pain entier, lequel doit-il choisir ? Il est évident que le petit pain entier a la priorité. De même, le Saba de Kélem a préféré être parfait, entier ».

La prière du cœur

« Vous prendrez, le premier jour… » (Vayikra 23, 40)

Les intentions du cœur sont une partie essentielle de l’accomplissement d’une Mitsva. Un homme peut agiter son Loulav, mais s’il ne prie pas avec son cœur, la Mitsva réalisée aura moins de valeur.

Dans certaines cours ‘Hassidiques, les fidèles prient avec cœur, et cela s’exprime dans la prière par des cris. L’un des ‘Hassidim pria un jour dans une communauté différente de la sienne, et il craignait que le Rav ne soit pas d’accord avec ses cris pendant la prière. Il demanda donc au Rav s’il pouvait crier selon sa coutume. Ce dernier lui répondit que s’il criait, il ordonnerait qu’on le sorte immédiatement de la synagogue !

Le ‘Hassid s’abstint de crier pendant la prière, mais lorsqu’il arriva au texte de « Nichmat Kol ‘Haï », il ne put se retenir et commença à crier…Mais à son grand étonnement, personne ne le fit sortir.

Il  se dirigea alors auprès du Rav pour s’excuser de son comportement, mais le Rav déclara qu’il aimait que l’on crie pendant la prière ! Le ‘Hassid demeura perplexe…

Le Rav lui expliqua alors : « Je n’aime pas les cris prémédités, mais en revanche, des cris spontanés sont la preuve d’une prière sincère… »
 

La Soucca : un endroit saint

« Vous demeurerez dans des Souccot durant 7 jours… » (Vayikra 23,42)

Dans la Soucca du Rav Avraham Pham, de mémoire bénie, on pouvait lire l’inscription suivante :

« Puisque la Soucca est un endroit extrêmement saint, il est conseillé de n’y prononcer que des paroles de Torah, et il faut se préserver d’y dire du Lachone Hara ou d’autres paroles interdites »

Le Rav Pinkous raconta que le jour de Kippour, il observa un homme lire un journal en pleine prière. Il est vrai que ce journal était tout à fait correct, mais tout le monde comprend que ce n’est ni l’endroit ni le moment pour lire ce genre de choses. Mais il n’osa pas faire une remarque à ce monsieur.

Le Rav ajouta : « A mon sens, faire entrer un journal dans la Soucca est encore bien pire ! Roch Hachana et Kippour nous élèvent à un certain niveau, mais les 7 jours de Souccot sont la période de joie et de notre attachement à Hachem par excellence.

Nos Souccot accueillent Avraham Avinou, Its’hak, Yaakov, Yossef, Moché Rabbénou, Aharon et David Hamélèkh ! Dans ce contexte extraordinaire, il est impensable de faire entrer un journal dans la Soucca… » 

'Hag Souccot Saméa'h !