Un Juif (devenu pratiquant de la Torah et de ses mitsvot en prison) qui a été emprisonné pour complicité d'un assassinat a obtenu le droit qu’on lui serve des repas cachères en prison.

Une cour d'appel fédérale a statué que Max Moussazadeh, condamné dans le cadre d'une fusillade au Texas, aux Etats-Unis, en 1993, ne devrait pas se voir refuser des repas cachères du fait que cela porterait atteinte à ses « sincères croyances religieuses ».

Moussazadeh, âgé aujourd’hui de 35 ans, qui avait initialement présenté une demande en 2005 après que l'Etat ait rejeté sa demande d'un régime alimentaire cachère, avait dit à l'époque qu'il craignait d'être « puni par Hachem pour ne pas pratiquer sa religion correctement. »

 

Plus tôt, le tribunal du département avait rejeté la plainte du détenu jugeant que son engagement envers un régime cachère n'était pas sincère, selon le « Houston Chronicle ».

Ce jugement a désormais été annulé par la décision du 5ème Circuit de la Cour d'appel de la Nouvelle Orléans, qui a déclaré que l'état du Texas a porté atteinte aux croyances du prisonnier en refusant de lui fournir de la nourriture en accord avec sa religion.

L'argument de Moussazadeh était fondé sur une loi empêchant le gouvernement de restreindre les droits religieux d'une personne institutionnalisée, indique le rapport.

Le détenu a été transféré dans un établissement à l'unité Stringfellow dans le Rosharon, au Texas, en 2007, qui avait établi une « cuisine cachère » pour satisfaire les prisonniers juifs.

Mais il a ensuite été transféré à l'Unité Stiles à Beaumont, au Texas, qui offre pour les détenus des produits cachères de base à l'achat, mais ne fournit pas de repas cachère gratuitement.

Les avocats représentant le Ministère de la justice pénale du Texas avaient soutenu que Moussazadeh avait parfois choisi de faire la queue pour un repas normal alors qu'il était prisonnier à l'unité Stringfellow, même quand il avait la possibilité d’avoir un repas cachère.

Luc Goodrich, député général du « conseil de la liberté religieuse », qui a contribué à représenter Moussazadeh dans sa bataille juridique, a qualifié cette décision comme une « grande victoire » pour les droits de l'homme et la liberté religieuse.

« Même les détenus conservent leurs droits de l'homme, et l'État ne peut pas sacrifier ces droits sous prétexte d’une commodité administrative", a déclaré M. Goodrich.

L'équipe Torah-Box