1 -  Il existe diverses raisons à phénomène que les produits cachères soient plus coûteux, en fonction des différentes catégories d’aliments. De manière générale, on peut dire que les produits cachères sont issus de productions spéciales qui nécessitent tout un ensemble de « procédures indispensables » n’existant pas dans une production classique. Bien entendu, ces complications auront inéluctablement un impact sur le prix final.

2 - Un exemple : la production d’une boite de gâteaux en mode « cachère » nécessite que l’autorité rabbinique qui délivre le certificat effectue une visite de l’usine en pré-production afin d’établir le cahier des charges. Puis pour la production, l’envoi de surveillants, incluant salaires, frais de transport, hébergements, etc. Il faudra également prévoir un arrêt de la ligne de production non cachère pour procéder à une cachérisation conforme à la Halakha, un remplacement des composants et de certains ingrédients non cachères, des modifications de l’emballage ou d’étiquetage, etc.

Une fois le produit fabriqué, son parcours jusqu’aux rayons est différent de son « frère » vendu chez Auchan. La grande distribution possède une force d’achat et de logistique qui fait passer les magasins cachères pour des épiceries de quartier. Les quantités, le suivi des produits et la gestion des invendus dans ces conditions ont là encore une incidence sur le prix affiché sur l’étiquette.

3 - Pour certains produits particuliers, comme la viande, le vin ou les laitages, ces modifications du mode de production vont se multiplier afin de respecter de nombreuses autres exigences de cacheroute qui leur sont propres. Ce sont donc les spécificités de l’industrie des produits cachères, tant au niveau des ingrédients que du mode de production, qui causent les différences de prix. Mais soulignons que du fait qu’elle est soumise, comme n’importe quel autre produit, à la concurrence et à l’augmentation du nombre des consommateurs, toute la chaine du cachère est en évolution, comme on peut le voir en Israël ou aux Etats-Unis où ces différences sont moins marquées qu’en France.