Beaucoup d’entre nous connaissent bien entendu la « pyramide alimentaire. » Notre corps a besoin d’un nombre important et varié de composants alimentaires : protéines, glucides, matières grasses, vitamines, minéraux, etc. Ils sont tous indispensables pour le fonctionnement normal du corps, mais certains doivent être consommés fréquemment et en grandes quantités et d’autres un peu moins.
La base de la pyramide correspond à la nourriture quotidienne au nombre de laquelle figure principalement le pain de tous les types, nécessaire à l’alimentation de l’homme plusieurs fois par jour. Mais « l'homme ne vit pas seulement de pain » (Devarim, 8,3).
Au-dessus, dans les parties de plus en plus étroites de la pyramide, se trouve le reste des aliments : les fruits et les légumes, les céréales et les légumineuses, les volailles et le poisson qui sont, eux aussi, nécessaires au corps, un peu plus ou un peu moins, certains sur une base hebdomadaire, d’autres sur une base mensuelle.
Dans la pyramide alimentaire spirituelle du Juif, on trouve de nombreuses Mistvot vitales pour le bon fonctionnement de la Néchama et pour le maintien d’une relation saine et étroite avec le Maître du monde. Sur une base annuelle, l’on trouve principalement les fêtes et les commémorations avec les Mitsvot qui leur sont liées. Elles contribuent une fois par an au renforcement dont nous avons besoin pour servir Hachem, comme l’accroissement de la conscience juive en ce qui concerne les événements importants qui ont marqué l’histoire du peuple d’Israël, le lien avec les ancêtres de la nation, l’aiguisage des émotions nécessaires à notre survie spirituelle telles que le sentiment de crainte à Roch Hachana, la joie à Soukot, le Hallel et les actions de grâce à Pessa’h, l’affermissement de l’étude de la Torah à Chavouot.
Tout cela nous consolide et nous donne des provisions tout au long de l’année.
Sur une base hebdomadaire, nous avons, avant toute chose, le Chabbath si précieux qui renforce notre foi dans le Créateur du monde et qui nous accorde vingt-quatre heures avec Hachem, un jour entier où nous nous coupons de la vie matérielle et du travail.
Ce jour sublime nous donne la force et l’énergie pour tous les jours de la semaine et répand sur nous une abondance de bienfaits et de Brakhot spirituelles et matérielles, comme il est écrit dans le saint Zohar : « Tous les six jours sont bénis par lui [par le Chabbath] ».
Il y a, cependant, des Mitsvot qu’il ne suffit pas d’accomplir une fois par an, une fois par mois ou une fois par semaine, mais que nous devons pratiquer chaque jour.
L’une d’elle est la Mitsva de la prière qui se situe dans la partie la plus large de la pyramide, celle qui énumère les Mitsvot quotidiennes.
Le Rambam se prononce de la manière suivante : « C’est une Mitsva positive de prier tous les jours, ainsi qu’il est dit : "et vous servirez Hachem." [On en déduit que le service, c’est la prière, comme il est écrit : "Le servant de tout votre cœur" et les Sages ont dit : " quel est le service effectué dans le cœur ? C’est la prière."] » (Rambam, Halakhot Tefila, Chap.1, Halakha 1)
Ce n’est pas suffisant de prier une fois par semaine ou une fois par mois ; la prière doit accompagner le Juif jour après jour. Il faut que, tous les jours, le Juif se sente connecté à HaKadoch Baroukh Hou ; il n’est pas concevable qu’un jour se passe sans qu’un Juif ne se tourne directement et concrètement vers le Créateur du monde et ne Lui parle.
Et ô combien est charitable et bon le Créateur qui, par amour et par compassion pour nous, nous a donné ordre dans Sa Torah de Lui adresser des prières chaque jour afin que nous soyons contraints de le faire et que, ainsi, nous persistions à prier et que notre Néfech s’y habitue. Car, sans cette obligation, qui sait si nous aurions le mérite de prier D.ieu de temps à autre ?! D’autant plus grande la place d’importante occupée par la prière, d’autant plus nombreux les gêneurs de toutes sortes tels que « je n’ai pas le temps », l’absence de tranquillité d’esprit, la paresse, « je n’ai pas envie », l’orgueil, etc.
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« La prière qui fait partie des dispositions qu’a prises la sagesse suprême a pour objet le fait que les créatures puissent bénéficier de l’abondance que procure Hachem Yitbarakh et, pour cela, il leur faut se tourner vers Lui, se rapprocher de Lui et Le solliciter. Et tant qu’elles se tourneront vers Lui, Il continuera à leur procurer l’abondance. Et sinon, Il cessera de la répandre sur eux. Et voilà que Hachem Yitbarakh désire et veut que Ses créatures bénéficient au maximum de Ses bienfaits tout le temps et leur a fixé une tâche journalière qui, grâce à elle, leur permet de continuer à profiter de l’abondance, de la réussite et de la Brakha en fonction des besoins qu’implique leur situation dans ce monde. » (Le Ram’hal dans Dérekh Hachem, Chap.5)
