Voici un outil de communication qui offre la sécurité dont le couple a besoin, grâce à sa structure clairement protocolaire. Securité qui autorise les partenaires à développer l'empathie nécessaire pour comprendre et accepter le monde de l'autre, même s'ils ne sont pas du même avis.

Les quatre étapes du dialogue de couple sont : le miroir, le résumé, la validation et l'empathie.

Nous déclinerons au fur et à mesure des articles, les aspects de chacune d’entre elles, et ce, de manière précise et détaillée, afin que vous puissiez pratiquer et vous approprier cet outil.

Il nous faut préalablement comprendre que l’essence de cette thérapie cummunicationnelle réside d’une part dans l'apprentissage d’un dialogue que le couple doit maîtriser et d'autre part dans la capacité du couple à créer un espace sécure.

Il doit pouvoir permettre au couple d'aménager chez lui les conditions nécessaires pour développer un nouveau modèle de relation et de nouveaux comportements dans la vie conjugale.

De tisser un lien aimant, rassurant, encourageant, seules garanties d'une «guérison » et d'une évolution de la relation.

« le Dialogue de couple » est à pratiquer chaque fois que l'un des partenaires ressent le besoin d’exprimer quelque chose et surtout chaque fois qu'il désire être entendu avec une authentique attention.
Cette approche est d’autant plus recommandée dès lors que l'un des partenaires vit une frustration et désire la partager avec l’autre.

La première chose à faire pour celui ou celle qui est à l’initiative du dialogue est de prendre un rendez-vous avec son conjoint . Si ce dernier ne peut y répondre dans la même journée, il s'engage à le faire dans les douze heures qui suivent.

En effet, s’engager, signifie être là au moment du rendez-vous pour que le demandeur n'ait pas à reformuler sa légitime requête. Lorsque l’un des protagonistes nous demande un dialogue conscient, cela sous-entend qu'il veut retrouver tout son Moi.
Il ne se contente plus de vivre avec des armures de protection, des masques derrière lesquels il a si longtemps caché sa vraie nature, oublié d’exister.
Il veut abandonner toutes ces structures dont il n'a plus besoin et qu’il se refuse de traîner davantage tel un boulet à son pied qui le plongerait dans une obscure et dangereuse léthargie.

Pour le couple, il s'agit d'apprendre à créer un petit laboratoire imaginaire, un lieu de transformation qui existe physiquement sous la forme d'un emplacement choisi dans la maison. Il restera si possible toujours le même jusqu'à ce que le couple se sente capable de cristalliser ce laboratoire dans d'autres lieux.

Cela consiste à tout mettre en place pour éviter les dérangements habituels durant l'expérience, tels que les téléphones, les enfants, les visites, les animaux, tout ce qui , en somme, pourrait parasiter cette rencontre, ces retrouvailles qualitatives bien singulières au couple.

Chacun des partenaires s'engage à ce que cet espace intra-conjugal devienne un lieu privilégié. Un endroit où peu à peu le couple se retrouvera, en toute sécurité psychologique et émotionnelle.

Il est toujours pratiqué dans une position assise, proche l'un de l'autre, le corps en position d'ouverture, les pieds au
sol, les yeux dans les yeux, les genoux contre les genoux, cœur à cœur.

Dans ce dialogue il y a un émetteur et un récepteur et il s’agira de définir une chaise spécifique à chacun d’eux.

Les étapes de ce dialogue sont de quatre : le miroir, le résumé, la validation et l'empathie.

Comme son nom l'indique, l'émetteur dans un premier temps émet un message. Il choisit lui-même le thème qu'il veut aborder dans ce dialogue. Il n'aborde qu'un thème à la fois. Ce travail est une collaboration ou une co-création, c'est la raison pour laquelle l'attention est portée sur la manière de formuler les choses ainsi que sur le ton utilisé.

L'émetteur commence par une formulation telle que : « Je me sens frustré quand tu parles à ma place, au lieu de « Tu n'as pas le droit de parler pour moi, tu ne me laisses jamais de place... »

Il prend la responsabilité du sentiment qui l'anime.

Cette dernière formulation accusatrice et culpabilisante va immédiatement solliciter « l'ancien cerveau » chez le récepteur, qui y verra une attaque. Ce qui risque de rendre l'espace entre-deux menaçant.