Nous nous souvenons tous des fois où, durant notre enfance, nous avons été réprimandés par nos parents, nos professeurs ou d’autres adultes bien intentionnés. Quel en fut le bénéfice ? Ces phrases peuvent vous sembler familières : « Tu es irresponsable. Que vas-tu devenir ? », « Tu fais toujours la pagaille ! », « Tu es toujours en retard. Tu n’arriveras jamais à être à l’heure ! »...

Les parents doivent savoir que les phrases qui commencent par « Tu es… » sont déterminantes : la fin de la phrase poursuivra l’enfant.

Si on leur dit qu’ils sont irresponsables, l’irresponsabilité les poursuivra. S’ils sont en retard ou désordonnés, ils continueront de l’être. Pourquoi ? Parce que les enfants étiquetés semblent ne jamais pouvoir se débarrasser de ces « labels ». Cela devient une prophétie qui se réalise. Ils forgent leur personnalité en fonction de la qualification donnée. Ils se disent presque : « Eh bien ! si mes parents me trouvent irresponsable, c’est sûrement vrai. Ça ne vaut pas la peine d’essayer. »

Le sentiment éprouvé après une telle réprimande n’est jamais positif. La plupart des enfants pensent : « Vais-je y arriver un jour ? » ou « Je ne fais jamais rien de bien. »

Les reproches de ce genre n’aident aucunement les enfants à s’améliorer. Ils s’enlisent davantage dans ce comportement, parce qu’il leur manque les conseils pratiques pour apprendre à devenir responsables, ordonnés ou à l’heure.

Il est écrit dans le Séfer Ha’hinoukh : « ki hatov yidabek batov – le bien s’attache au bien. » Plus nous sommes optimistes et focalisés sur le bien, plus le bien s’attachera à nous.

Mieux vaut répondre aux enfants de façon encourageante et positive, en leur proposant des conseils sur le comportement correct à adopter.

« Oh non ! Tu as perdu tes clés ! Il faut que tu apprennes à être responsable de tes affaires. Décide d’un endroit sûr pour les entreposer, afin d’éviter que cela ne se reproduise. »

Cela transforme la phrase négative en discours plus positif. L’enfant peut alors conclure : « Être responsable, c’est trouver un endroit sûr pour mes clés. Maman pense que j’en suis capable… »

Voici d’autres exemples :

« Il y a des jouets éparpillés dans toute la chambre. C’est bientôt Chabbath. Je sais que dorénavant, tu te souviendras qu’il faut ranger un jeu avant d’en sortir un autre. »

« Le bus est parti ! Tu dois apprendre à gérer ton temps. Il faut calculer combien de temps il te faut pour te préparer et régler ton réveil de façon à être à l’heure pour prendre le bus. »

« Papa est allé à la synagogue sans toi, parce que tu n’étais pas prêt. Dommage ! La prochaine fois, souviens-toi d’arrêter de lire et de t’habiller, dès qu’il te le dit. »

C’est peut-être dur de mettre ceci en pratique quand on est dans le feu de l’action, mais si vous parvenez à parler de manière plus positive et encourageante, ces critiques seront plus rares...