Le 7 Octobre, le 22 Tichri, Sim’hat Torah, plus d’un mois et ça nous semble déjà un monde. Une nouvelle vie, la douleur mêlée à l’espoir, l’action et l’attente, c’est long et en même temps rapide. La tragédie des pires périodes de l’histoire de notre peuple ressuscite avec un sentiment de déjà vu sauf que cette fois, nous sommes les acteurs principaux. Quelle est notre mission depuis cette guerre, Hachem ? Qu’attends-tu de moi ?

Chères amies, nous, les Bné Israël, sommes appelés les Yéhoudim du nom Yéhouda, qui veut dire « remercier » en hébreu. Lorsque Léa « conçut encore et mit au monde un fils, elle dit : “Pour le coup, je rends grâce à l’Éternel ! (Béréchit 29 :35)” ». Rachi nous éclaire sur le fait que Léa avait désormais de quoi remercier.  

Le mois de Kislev est le mois des miracles. Les nuits sombres sont les plus longues, d’ailleurs ‘Hanouka est la seule fête du calendrier juif qui commence vers la fin du mois lorsque la lune est décroissante, ce qui accentue cette obscurité.

« Alors Toi, par Ta miséricorde, Tu soutins les enfants d’Israël au temps de leur détresse, Tu combattis pour leur cause, Tu leur rendis justice, Tu les vengeas » (Supplément de prière pour ‘Hanouka dans le Sidour).

De quoi avoir peur, mes amies ? Lorsque l’obscurité est à son comble, lorsque « logiquement » il n’y a plus d’espoir, nous, le peuple d’Israël, brillons telles les flammes de ‘Hanouka. Face à cette noirceur géante, nous illuminons par notre foi, le monde extérieur.  

Il suffit de peu les amies, de cette toute petite flamme qui n’était censée durer qu’une journée, comme cette toute petite armée des Maccabées qui porte les initiales de : « Mi Kamokha Baélim Hachem » : Qui est comme Toi parmi les puissants, ô D.ieu ?         

N'oubliez jamais que là où vous vous trouvez dans le monde, Hachem est avec nous.  La victoire est déjà entre nos mains à chaque fois que nous croyons en Lui et que nous nous attachons à Lui. 

Ce ‘Hanouka de l’année 5784 sera certainement le plus fort, le plus beau et le plus intense de tous nos ‘Hanouka, lorsque nous citerons la bénédiction : 

Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’Univers, qui as fait des miracles pour nos pères en ces jours-là, en ce temps-ci.

On lèvera les yeux au Ciel et avec un grand sourire reconnaissant, on dira « Merci Aba ». Que nous sommes encore là, que nos frères soldats et otages sont enfin TOUS rentrés chez eux sains et saufs. On dansera de joie à l’inauguration du 3ème Temple puisque ‘Hanouka, ne l’oublions pas, veut dire : (חנו-כ"ה), « ils campèrent le 25 Kislev ». (Rabbénou Nissim, Talmud, Chabbath 21a (9b sur le Rif) ; Aboudraham, Hilkhot ‘Hanouka.)