Rabbi Avraham Palay, blessé grièvement dans l’attentat du 10 février à Jérusalem et aujourd'hui en phase de rééducation profonde, a tenu des mots poignants alors qu’il s’est rendu pour la première fois sur la tombe de ses enfants tués par le terroriste.

Vendredi 10 février, veille de Chabbath Yitro, la famille Palay s’apprête à passer un magnifique Chabbath à Bné Brak. Le papa attend avec ses enfants à une station du quartier de Ramot, à Jérusalem, le bus qui doit les emmener dans la fameuse ville Froum en banlieue de Tel Aviv. Malheureusement, c’est la mort qui les attend : un terroriste sanguinaire fonce avec son véhicule sur l’arrêt de bus et tue trois personnes, dont les deux garçons de la famille, Acher et Ya’akov, 13 ans à eux deux...

Le père est grièvement blessé au cours de l’attaque et ses jours sont en danger. Quand son état s’améliore, il n’est pas mis au courant dans l’immédiat de la catastrophe vécue par sa famille. Il passe par plusieurs interventions chirurgicales dans l’unité de soins intensifs puis dans le service de chirurgie. 

Son épouse, Dvora Palay, se souvient de l’annonce du drame à son mari : “Nous avons eu très peur de ce moment, mais nous pouvons dire qu’il s’est relativement bien passé. Mon mari a tout de suite récité en pleurs la Brakha de circonstance (Baroukh Dayan Haémet) et a demandé une chemise qui lui appartient à la place du pyjama de l’hôpital afin de pouvoir faire la Keri’a, la déchirure effectuée sur un vêtement pour prendre le deuil.” Rabbi Palay a ajouté ces mots terribles, témoignant d'une modestie et d'une foi intenses : "C'est à cause de mes 'Avérot, de mes fautes !"

Avant de quitter l’hôpital de l’hôpital Hadassa Ein Kerem de Jérusalem, Rabbi Palay a abondamment remercié l’équipe médicale : “Bénie soit toute l’équipe qui s’est occupée de moi avec tant de dévouement dès mon arrivée à l’hôpital. Je remercie chacun de m’avoir soutenu durant ces moments difficiles.”

"Mes enfants, quelle joie vous aviez à étudier la Torah !" 

Lundi 13 mars, un mois après l’assassinat de ses deux garçons, Rabbi Avraham s’est recueilli pour la première fois sur leur tombe. “Mes enfants, je vous remercie : chaque fois que j’étudiais la Torah avec vous, j’en sortais renforcé. Quelle joie vous aviez à étudier ! Je remercie Hakadoch Baroukh Hou de vous avoir eus, vous n’étiez que douceur, joie de vivre, deux cœurs purs et saints. Merci à tout le peuple d’Israël pour ses Téfilot”, a-t-il notamment déclaré.

Des mots qui, avec les paroles extraordinaires de son épouse, résonnent comme une obligation à agir dans le véritable chemin de D.ieu pour nous toutes et tous.