Or Babayit, les rénovateurs au grand cœur !

C’est avec beaucoup d’émotion que je vous présente cette semaine Or Babayit : une troupe exceptionnelle de rénovateurs au grand cœur ! Découvrez cette entreprise extraordinaire de ‘Hessed en compagnie de son fondateur, Daniel Ayache et de son porte-parole, Moché Benamosi.

Vous est-il déjà arrivé de pénétrer chez des gens et que les premiers mots vous venant à la bouche, avant même le coutumier « Chalom », soient : « Mais comment font-ils pour vivre dans un tel logis ? » Parce qu’à Daniel Ayache, cet expert de la rénovation qui œuvre depuis près de 25 ans à Jérusalem, ça lui est arrivé. Des centaines de fois.

Parfois appelé pour déboucher un simple évier, Daniel réalise que ce sont des pans entiers de l’appartement qui doivent en fait être rénovés. Avec la discrétion qui le caractérise, il ne dit mot, se saisit de ses outils et entreprend les travaux – à ses propres frais ! De fil en aiguille, Daniel mobilise amis du métier, fournisseurs ou simples juifs qui veulent donner un coup de main et met sur pied une véritable association : Or Babayit. C’est aujourd’hui avec beaucoup d’émotion que je vous présente cette troupe de rénovateurs au grand cœur. Daniel Ayache, fondateur de l’association, et Moché Benamosi, son porte-parole, ont répondu à nos questions.    

Messieurs bonjour. Or Babayit, c’est quoi au juste ?

Daniel Ayache : L’idée d’Or Babayit est de faire du bien au peuple juif par l’entremise de rénovations gratuites ou à prix symbolique, pour les familles de Jérusalem n’ayant pas les moyens d’en assumer les frais.

Moché Benamosi : Daniel travaille dans la rénovation depuis 25 ans à Jérusalem. Au cours de ses nombreuses années d’intervention, il a été amené à constater que certaines familles vivaient dans des logis vétustes, avec des fenêtres brisées ou des portes cassées, faute de moyens. Il était par exemple appelé pour déboucher un évier, mais se rendait vite compte que le problème résidait dans la tuyauterie, vieille de plusieurs décennies… Il effectuait très souvent des travaux à ses propres frais, sans même en détailler la nature au client. De fil en aiguille, il a créé cette association à l’aide d’amis du métier et de fournisseurs avec lesquels il travaillait.  

Vous œuvrez principalement à Jérusalem, c’est ça ?

D. A. : Exclusivement à Jérusalem, pour l’instant en tout cas. Lorsque nous voyons nos voisins construire et agrandir leurs quartiers à la vitesse de la lumière, cela nous donne la motivation d’en faire de même !

M. B. : J’ignore ce qu’il se passe dans les autres villes, mais rien qu’à Jérusalem, les besoins sont immenses, donc c’est ici que nous concentrons nos activités.

Si je ne m’abuse, la plupart de nos membres n’ont jamais entendu parler de vous. C’est curieux pour une association aussi exceptionnelle que la vôtre ! Comment expliquez-vous cela ?

D. A. : Notre association, en tant que telle, en est à ses tout débuts ! Cela fait certes des années que je rénove gratuitement chez des particuliers, mais je le faisais à titre personnel. C’est ce qui explique que très peu de gens nous connaissent. Notre site web (or-babayit.com) a été lancé et nous sommes à la recherche active de personnes qui pourraient nous aider, à tous les niveaux : des artisans, des fournisseurs, des jeunes qui savent faire des petits travaux, mais aussi des gens qui aimeraient faire des dons ou aider avec du matériel, de la peinture etc.

Une intervention dont vous vous souvenez ?

M. B. : Il y a cette dame de 92 ans, rescapée de la Shoa, à qui nous avons rénové tout l’appartement, un vieux logis délabré dans le quartier de Guéoula. Nous travaillons beaucoup pour les survivants de la Shoa de manière générale. La seconde intervention dont je me souviens, c'est celle pour une famille avec 12 enfants, Bli 'Ayin Hara. Nous leur avons refait leur appartement de A à Z, avec carrelage, fenêtres, sanitaires, portes, menuiserie, etc. pour un total de 90.000 NIS.

90.000 NIS, mais c’est beaucoup !

M. B. : Oui, c’est pour ça qu’ils n’ont payé que 5.000 NIS. Les matériaux nous ont été offerts et nous avons travaillé bénévolement, enfin quasiment.

Daniel, une petite anecdote récente, la première qui vous vient à l’esprit ?

D. A. : Un certain monsieur habitant la France et qui a récemment pris sa retraite a entendu parler de nous. Il a décidé de venir passer quelques semaines de volontariat en Israël pour participer à un chantier ! Nous sommes en train de lui organiser son séjour. Ah oui, il y a aussi cette famille dont j’ai refait la cuisine récemment. Je savais qu’ils n’avaient pas beaucoup de moyens. En replaçant leur vieille gazinière, je me suis dit que cette antiquité dénotait vraiment avec le reste… Sans le leur dire, je l’ai jetée et leur ai installé un four encastrable avec une plaque à induction sur le plan de travail. Sans leur demander leur avis.

Vous installez des plaques à induction, comme ça, sans demander l’avis des gens ?!

D. A. : Mais c’est gratuit !

Ah oui j’avais oublié… Comment peut-on vous contacter, que ce soit pour demander de l’aide ou mieux, en offrir ?

M. B. : Vous pouvez vous rendre sur notre site web à l'adresse : or-babayit.com, m’appeler au 054 737 72 58 ou contacter Daniel au 052 670 49 94. A très bientôt !