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Aller au cimetière à Ticha' Béav

Rédigé le Lundi 15 Août 2016
La question de Carole A.

Bonjour à tous,

Je voudrais savoir quelles sont les règles à respecter pour la visite au cimetière le jour du jeûne du 9 Av s'il-vous-plait ?

Certains disent que c'est interdit, d'autres oui, selon les coutumes.

Je vous remercie.

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
7803 réponses

Chalom Ouvrakha,

Le Rama (559-9) rapporte effectivement cette coutume de se rendre au cimetière.

Le Maguen Avraham sur place rapporte l'avis du Ari zal de ne pas s'y rendre à cause des mauvais esprits qui règnent ce jour (et surtout si la personne est impure).

On retrouve beaucoup de Rabbanim qui ne s'y rendaient pas, comme par exemple le Rav Yossef Its'hak de Loubavitch (Cha'aré Halakha) et le Gaon de Vilna dans sa lettre, qui évitait durant toute l'année ce genre de visites.

Le Michna Beroura (Sé'if Katan 41) fait un compromis en nous disant de nous éloigner de 4 Amot (deux mètres) des tombes (voir 'Hayé Adam 136-25). Le 'Hazon Ich ainsi que le Steipeler (le père du Rav 'Haïm Kaniewski) avaient l'habitude de se rendre jusqu'à la porte du cimetière (Or'hot Rabbénou tome 2, page 141).

Certains ont même l'habitude de se rendre dans un cimetière de non-juifs s'il n'y a pas d'autres possibilités (Maguen Avraham), mais beaucoup de rabbanim n'acceptent pas cet avis, car le Ari zal nous met encore plus en garde pour ce genre de visite (Aroukh Hachoul'han Sé'if 7).

En ce qui concerne la Brakha à dire à la vue d'un cimetière (acher yatsar ethem badin etc.), elle devra être dite comme d'habitude.

En conclusion : le Kaf Ha'haïm (Sé'if Katan 28) nous écrit que chacun doit ce comporter selon ses coutumes tant que cela ne contredit pas la Halakha, et c'est ce que je peux me permettre de vous conseiller.

Aussi, personnellement, je pense que le Rav de la communauté est à la hauteur de décider comment agir, car, malheureusement, il y a beaucoup de communautés dans lesquelles il sera préférable de ne pas suivre cette coutume, car, mis à part les avertissements du Ari zal, il y a souvent des débordements inévitables de discussions interdites durant le trajet, comme le témoignent déjà à leur époque le Aroukh Hachoul'han susmentionné et le Rav 'Haïm Fallaji, dans son livre Mo'èd Lékol 'Haï (Siman 10-39).

Kol Touv.

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