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Comment prendre sur soi un Ta'anit Hafsaka ?

Rédigé le Dimanche 27 Janvier 2019
La question de Anonyme

Bonjour,

Quel texte réciter pour prendre sur soi un Ta'anit Hafsaka (du Motsaé Chabbath au Kiddouch du vendredi soir) et quand le dire ?

Merci.

La réponse de Rav Nethanel GAMRASNI
Rav Nethanel GAMRASNI
571 réponses

Bonjour,

Pour prendre sur soi un Ta'anit Hafsaka (qui consiste à jeûner une semaine entière), en ayant la permission d’un décisionnaire, la procédure est comme pour un jeûne normal, c'est-à-dire qu'il faut lire le texte de Kabbalat Ta'anit dans la 'Amida de Min'ha de Chabbath et y préciser l’intention de jeûner depuis Motsaé Chabbath jusqu’à vendredi soir à la sortie des étoiles. D’après le 'Hemdat Yamim, il est conseillé de lire ce texte tous les jours à Min'ha pour prendre sur soi le jeûne pour le lendemain, et non une fois pour la semaine. Voir 'Hemdat Yamim volume 2, Halakha 68. Cependant, il est important de savoir que le Ta'anit Hafsaka est déconseillé de nos jours par les plus grands Rabbanim, en commençant par le Gaon de Vilna.

En effet, dans le livre Ma’assé Rav, il est raconté que la Rabbanite prit sur elle un Ta'anit Hafsaka. Le Gaon lui expliqua qu’en agissant ainsi, elle n’accomplissait pas la Mitsva de Sé'ouda Révi'it (Mélavé Malka). Ainsi, ce jeûne perd son sens, car elle raterait une Mitsva pour accomplir un jeûne qui n’est pas une Mitsva...

De plus, en s’affaiblissant par le jeûne, on accomplira son travail de manière moins qualitative, ce qui pourrait même entrer dans l’interdiction de voler.

Egalement dans nos Mitsvot au quotidien, la faiblesse prendrait le dessus.

Enfin, on se mettrait en danger inutilement, car la nature de l’homme aujourd’hui est plus faible qu’autrefois.

De nos jours, il existe l’étude de la Torah qui, elle, purifie de tout !

Toutefois, si vous tenez vraiment à jeûner, il y a le Ta'anit Dibour (jeûne de la parole), qui équivaut à 65.600 jours de jeûne !

Il est recommandé et conseillé de le faire au moins une fois par an dans la période des Chovavim, c’est-à-dire les semaines entre la Parachat Chémot et celle de Michpatim. Il consiste à lire trois fois le livre de Téhilim en ajoutant à la fin les huit premiers psaumes, mais sans parler depuis le lever du jour jusqu’à la sortie des étoiles. Une journée consacrée pleinement à l’étude...

Voici comment se déroule le Ta´anit Dibour :

- Durant ce jeûne il ne faudra pas parler ni même de paroles de torah, il ne sera pas possible de saluer son ami.

- Il faudra penser à réparer par ce jeûne ce que l’on à endommager en interrompant l’étude de la Torah par des paroles futiles et vaines, de réparer également les dommages causés en ayant parler des paroles profanes au beth haknesset.

- Regretter toute mauvaise action accomplie à l’encontre de la volonté d’Hachem, qu’elles soient liés aux Mitsvots positives ou négatives.

- Lire le Vidouy (si le jeûne est effectué durant un jour qui le permet) et éveiller dans son cœur le repentir complet sur toutes nos fautes, et plus principalement sur les plus graves tel que: zéra lévatala, le lachon hara, les paroles (cités plus haut), qui seront réparés à présent par l’étude de la Torah (qui va être effectué en ce jour); penser que dès à présent on commence à faire une téchouva complète de toutes les fautes  auxquelles on s’est familiarisé par nos habitudes, et que par l’action de l’étude de la Torah et du jeûne de la parole, on contrebalance le monde entier pour le mérite et par conséquent Hachem s’emplira de miséricorde et aura pitié sur le peuple d’Israël.

- Il ne faudra pas fumer au Beth Haknesset.

- Une seule personne lira à voix haute pendant que les autres liront à voix basse.

- Prendre sur soi la mitsva d’aimer son prochain comme soi même, d’aimer chaque Bén Israël comme son âme, en s’incluant dans le peuple d’Israël.

- Il est bien de donner des pièces à la tsédaka avant la prière de Minha comme le dit le Ari za’l à ce sujet: il y’a une grande répartition en agissant comme tel; voir Choulkhan Aroukh Yoré déa (chapitre 249,14): il est bien de donner la Tsédaka avant chaque Téfila; donner la Tsédaka équivaut à toutes les Mitsvots voir Guemara Baba Batra (page 9a), mais surtout à la fin du Tikoun, car alors l’homme qui l’aura accomplit sera considéré comme un Tsadik étant devenu un Baal Téchouva par amour envers Hachem.

Le Hida recommande de donner à la Tsedaka l’équivalent de 36 Proutots (montant équivalent à la somme dépensé aux repas pour une personne durant une journée, cependant le montant n’est pas fixe, celui qui souhaite ajouter, Hachem lui ajoutera). 

Il faudra donner la Tsédaka immédiatement et ne surtout pas faire de promesses de dons. A ce sujet afin d’accomplir cette Mitsva de la meilleure manière chacun donnera discrètement le montant souhaité dans une corbeille posée sur la Téva, en agissant ainsi personne ne saura le montant introduit et lui non plus ne saura pas qui est le pauvre qui en bénéficiera. 

On lira trois fois le livre de Téhilim en ajoutant à la fin les huit premiers psaumes, sans parler depuis le lever du jour jusqu’à la sortie des étoiles. Une journée consacrée pleinement à l’étude...

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