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Contraception sans autorisation rabbinique

Rédigé le Dimanche 14 Décembre 2014
La question de Jonathan B.

Bonjour Rav,

Pourquoi doit-on demander la permission à un Rav de prendre la pilule et de ne pas vouloir tomber enceinte à certaines périodes ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38341 réponses

Bonjour,

La réponse à votre question tire son origine dans un enseignement de base, rapporté dans le Séfer 'Hassidim :

Il est interdit "d'intervenir" dans la nature d'Hachem et d'y opérer des "changements".

Les détails concernant cette interdiction sont très nombreux.

Hachem a fait en sorte que des enfants naissent suite à l'union d'un homme avec sa femme. Il est donc interdit de faire quoi que ce soit entraînant un changement de la nature.

Si l'on n'a pas encore un garçon et une fille, les moyens de contraception sont strictement interdits [car il est interdit de repousser l'accomplissement de la Mitsva d'avoir des enfants], sauf en cas de force majeure. Pour cela, il faut consulter un Rav compétent.

Si l'on a un garçon et une fille, l'utilisation des moyens de contraception n'est permise qu'après avoir consulté un Rav. Si la raison invoquée est valable, il est possible d'obtenir une permission. S'il y a un désaccord entre le mari et la femme, cela est également pris en compte.

Pour des détails supplémentaires à ce sujet, lire les détails  ci-dessous et contactez-nous par le biais du service téléphonique - Au 01.80.20.5000 ou au 00.972.2.374.15.15 [c’est un fixe], à partir de la France ou au 02.374.15.15, à partir d'Israël et cliquez sur le lien suivant :

Première raison

Le problème posé par l'utilisation de moyens de contraception est mentionné dans le Séfer 'Hassidim et dans les écrits de plusieurs de nos maîtres.

Voici un bref résumé de la problématique :

Depuis l'aube des temps, l'être humain influe sur son entourage et transforme le monde du Créateur.

Les inventions révolutionnaires des deux derniers siècles le prouvent bien.

Il faut savoir, cependant, que la transformation, le "changement", ou la gérance des "lois de la nature" sont soumises à certaines conditions bien précises.

Voir Encyclopédia Hilkhatit Réfouit, volume 4, pages 795-796.

Même l'exercice de l'art médical - la médecine - repose sur une autorisation de la Torah.

Sans cette permission, il nous aurait été interdit de guérir les malades. Voir Chémot 21, 19 et Baba Kama 85a.

Les différentes méthodes de contraception sont donc interdites si elles ne sont pas utilisées conformément aux règles mentionnées dans les écrits de nos maîtres, et ce, même s'il s'agit de méthodes permises, n'allant pas à l'encontre de certaines exigences de la Halakha.

Il faut rappeler que certains moyens de contraception existants de nos jours sont liés à des interdictions très graves.

Si l'on n'a pas encore un garçon et une fille en bonne santé, la planification des naissances est interdite, sauf s'il s'agit d'un cas de force majeure que seul un Rav compétent sera en mesure de statuer.

Si l'on a un garçon et une fille en bonne santé, la limitation des naissances n'est permise qu'après avoir consulté un Rav et lui avoir fait part de la problématique.

Il faut savoir également que certains moyens de contraception entraînent des saignements qui rendent la femme Nidda, même s'il s'agit uniquement d'une infime tache.

A ce sujet, Voir Iguérot Moché - Even Haézer, volume 4, questions 68-72 et 74.

Seconde raison

L’utilisation de contraceptif est une manière d’annuler la Mitsva consistant à peupler la terre.

Mise à part la Mitsva consistant à avoir des enfants [Béréchit, chapitre 1, verset 22 et Béréchit, chapitre 1, verset 28], Hachem souhaite que le monde soit habité.

Plus il est habité, plus la Mitsva est grande.

Donc, quiconque utilise un contraceptif montre qu’il refuse de se plier à Son désir.

Voir Séfer Ha’hinoukh, Mitsva 1.

Cette Mitsva, particulière, est mentionnée dans les versets suivants :

Yésha’ya [Isaïe], chapitre 45, verset 18,

Kohélet, chapitre 11, verset 6.

A ce sujet, voir Iguerot Moché - Even Haézer, volume 2, question 17 et volume 4, questions 68-72 et 74, Encyclopédia Hilkhatit Réfouit, volume 4, pages 795-796, Birkat Banim [Rav Yéoshoua Zéev Zend], chapitre 11 et גניקולוגיה פוריות ילודים לאור ההלכה, pages 89-118.

Vous écrivez : "Devrions-nous avoir la force de dire : "Si Hachem, qui ne veut que notre bien, m'envoie "encore" un enfant, c'est que je pourrai l'assumer, sinon Il ne m'en enverra pas" ?"

Réponse : OUI. Il y a des dizaines de versets qui le prouvent et des centaines de textes qui l'approuvent.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Séfer Ha'hassidim.
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