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Coronavirus : doit-on faire notre Aliyah ?!

Rédigé le Jeudi 16 Avril 2020
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Nous recevons en France beaucoup de messages sur les réseaux sociaux sur la gravité de devoir faire son Aliya rapidement.

Des listes sont déjà mises en place pour ceux qui voudront faire leur Aliya avec des avions affrétés après Pessa'h.

Ces mesures exceptionnelles sont apparemment dues aux catastrophes qui se préparent dans le monde, dont des pénuries alimentaires, pillages, crash boursier, etc. entraînés par le coronavirus.

Les Gdolim (Grands de la génération) sont-ils au courant et ont-ils demandé explicitement de se préparer à l'Aliya rapidement ?

Ces informations sont-elles confirmées par les médias Israéliens ou dans vos contacts ?

Merci de prendre au sérieux ces questionnements, car c'est d'ordre du Pikoua'h Néfech (danger vital) et de devoir prévenir notre entourage.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38346 réponses

Bonjour,

Je reprends vos questions afin d'y répondre le plus précisément possible.

1. Vous écrivez : "Nous recevons en France beaucoup de messages sur les réseaux sociaux sur la gravité de devoir faire son Aliya rapidement."

Remarque : ceci est vrai !

2. Vous écrivez : "Des listes sont déjà mises en place pour ceux qui voudront faire leur Aliya avec des avions affrétés après Pessa'h."

Remarque : ne faites surtout pas ce mauvais pas, vous risquez de le regretter.

3. Vous écrivez : "Ces mesures exceptionnelles sont apparemment dues aux catastrophes qui se préparent dans le monde, dont des pénuries alimentaires, pillages, crash boursier, etc. entraînés par le coronavirus."

Remarque : des pures fantaisies !!!

4. Vous écrivez : "Les Gdolim (Grands de la génération) sont-ils au courant et ont-ils demandé explicitement de se préparer à l'Aliya rapidement ?"

Réponse :  à ce jour, ils ne se sont pas prononcé à ce sujet !!!

5. Vous écrivez : "Ces informations sont-elles confirmées par les médias Israéliens ou dans vos contacts ?"

Réponse : vraiment pas !!!

6. Vous écrivez : "Merci de prendre au sérieux ces questionnements, car c'est d'ordre du Pikoua'h Néfech (danger vital) et de devoir prévenir notre entourage."

Remarque : ne publiez surtout pas les absurdités / stupidités dont vous faites part dans votre question !

Voici, par contre, ce que vous pouvez publier :

Rambam, Hilkhot Ta'aniyot, chapitre 1, Halakha 1-4 :

1. Il est un commandement positif d'implorer [D.ieu] et de sonner des trompettes pour chaque malheur afin qu'il n'atteigne pas la communauté, ainsi qu'il est dit : “Contre l'ennemi qui vous harcèle, vous sonnerez des trompettes”, c'est-à-dire [ce verset fait référence à] chaque chose qui vous importune comme la sécheresse, une épidémie, les sauterelles, ou ce qui est semblable ; implorez et sonnez [des trompettes].

2. Ceci fait partie des chemins du repentir, à savoir que lorsque vient un malheur, que l'on implore et que l'on sonne [des trompettes], tous sauront que ce mal est venu du fait de leurs mauvaises actions, comme il est dit : “C'est vos fautes qui ont fait pencher, etc.”. Et c'est cela [le repentir] qui permettra d'écarter le malheur.

3. Par contre, s'ils n'implorent pas [D.ieu], ni ne sonnent [des trompettes], mais disent : “Cette chose nous est arrivée naturellement, ce malheur est un hasard”, c'est une forme de cruauté qui les conduit à poursuivre leurs mauvaises actions ; ce malheur donnera naissance à d'autres malheurs. C'est ce qui est écrit dans la Torah : “Vous êtes allés à Mon encontre, Je vous témoignerai Moi aussi une hostilité courroucée”, ce qui signifie que lorsque Je vous enverrai un malheur pour que vous reveniez [à Moi], si vous dites que c'est un accident, Je vous ajouterai le courroux de ce malheur.

4. Et il est [un commandement] d'ordre rabbinique de jeûner pour chaque malheur qui atteint la communauté jusqu'à être pris en pitié par les cieux. Durant ces jours de jeûne, on implore [D.ieu] dans la prière, on adresse des supplications et on sonne des trompettes seulement. Et si l'on se trouve dans le Temple, on sonne avec des trompettes et un Chofar. Le [son du] Chofar est écourté et les [sonneries des] trompettes sont allongées, car la Mitsva du jour consiste à [sonner] des trompettes. On ne sonne simultanément des trompettes et du Chofar que dans le Temple, comme il est dit: “Avec des trompettes et un son de Chofar, sonnez devant le Roi D.ieu”.

En d'autres termes :

La Torah ordonne de faire retentir les trompettes pour ébranler l'assemblée chaque fois que le pays est en détresse, qu'il s'agisse d'une guerre, d'une épidémie ou d'une sécheresse. Voir Bamidbar, chapitre 10, verset 9.

Ces sons constituent un appel au repentir, et un rappel des véritables causes du fléau, à savoir la faute.

Ne voir dans les calamités qu'un pur hasard ou une simple haine de l'ennemi, est une attitude cruelle, car elle empêche le peuple de modifier son comportement, et le pousse à persévérer dans la conduite qui lui a attiré le malheur.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Rambam.
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