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Coronavirus : les non-juifs doivent-ils prier ?

Rédigé le Mardi 17 Mars 2020
La question de Marcel Fafouin B.

Cher Rav,

Du et pendant (même après) le virus de Corona, et compte-tenu de ce qu'Hachem attend des enfants d’Israël et d’Israël, les nations sont-elles invitées à prier à Hachem ?

En effet, depuis le début et jusqu’à ce jour, et parmi les mesures de sécurité-protection, aucune nation n’a abordé la question spirituelle ou invité son peuple à s’adresser à Hachem !

Merci.

Chalom.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38183 réponses

Bonjour,

Il va sans dire que tous les êtres humains du monde ont l'obligation de prier et de parfaire leur conduite afin de mériter une délivrance rapide et de voir cette épidémie, disparaître le plus rapidement possible.

Nous avons tous l'obligation de croire que ce monde est dirigé par un D.ieu unique, le Créateur, et que rien n'est le fruit du hasard.

Chaque chose est voulue et est le fruit d'une décision juste et réfléchie.

Voir le Deutéronome, chapitre 32, verset 4, Talmud Chabbath 55a, Talmud Brakhot 5a, Talmud Erouvin 13b,

Voici ce qu'écrit le Rambam, Hilkhot Ta'anit, chapitre 1, Halakha 1-4. Cela peut aider certains d'entre nous :

1. Il est un commandement positif d'implorer [D.ieu] et de sonner des trompettes pour chaque malheur afin qu'il n'atteigne pas la communauté, ainsi qu'il est dit: “contre l'ennemi qui vous harcèle, vous sonnerez des trompettes”, c'est-à-dire [ce verset fait référence à] chaque chose qui vous importune comme la sécheresse, une épidémie, les sauterelles, ou ce qui est semblable; implorez, et sonnez [des trompettes].

2. Ceci fait partie des chemins du repentir, à savoir que lorsque vient un malheur, que l'on implore et que l'on sonne [des trompettes], tous sauront que ce mal est venu du fait de leurs mauvaises actions, comme il est dit: “c'est vos fautes qui ont fait pencher, etc.”. Et c'est cela [le repentir] qui permettra d'écarter le malheur.

3. Par contre, s'ils n'implorent pas [D.ieu], ni ne sonnent [des trompettes], mais disent : “cette chose nous est arrivée naturellement, ce malheur est un hasard”, c'est une forme de cruauté qui les conduit à poursuivre leurs mauvaises actions; ce malheur donnera naissance à d'autres malheurs. C'est ce qui est écrit dans la Thora: “vous êtes allés à Mon encontre, Je vous témoignerai Moi aussi une hostilité courroucée”, ce qui signifie que lorsque Je vous enverrai un malheur pour que vous reveniez [à Moi], si vous dites que c'est un accident, Je vous ajouterai le courroux de ce malheur.

4. Et il est [un commandement] d'ordre rabbinique de jeûner pour chaque malheur qui atteint la communauté jusqu'à être pris en pitié par les cieux. Durant ces jours de jeûne, on implore [D.ieu] dans la prière, on adresse des supplications et on sonne des trompettes seulement. Et si l'on se trouve dans le Temple, on sonne avec des trompettes et un Chofar. Le [son du] Chofar est écourté et les [sonneries des] trompettes sont allongées, car la Mitsva du jour consiste à [sonner] des trompettes. On ne sonne simultanément des trompettes et du Chofar que dans le Temple, comme il est dit: “Avec des trompettes et un son de Chofar, sonnez devant le Roi D.ieu”.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Rambam.
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