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Différences entre "Brakha Lévatala" et "Brakha Ché-éna Tsrikha"

Rédigé le Mercredi 18 Mars 2015
La question de Anonyme

Chalom Kvod Harav,

Pourriez-vous m'expliquer la différence entre une "Brakha Lévatala" (bénédiction en vain) et une "Brakha Ché-éna Tsrikha" (bénédiction inutile) ?

Toda Rabba.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38183 réponses

Bonjour,

Comme vous le faites remarquer, il y a une différence entre "Brakha Lévatala" et "Brakha Ché-éna Tsrikha".

Il faut noter cependant, que dans les écrits de nos décisionnaires de mémoire bénie, l'expression "Brakha Ché-éna Tsrikha" est parfois utilisée pour parler d'une "Brakha Lévatala".

Brakha Lévatala

Dans cette éventualité, la Brakha [et donc les deux noms d'Hachem] est prononcée sans aucune raison valable selon la Halakha. Cette interdiction est comprise dans le troisième des dix commandements. Chémot 20, 7.

Exemples :

1. Durant le repas (avant lequel on aurait fait Motsi), on réciterait la Brakha sur un verre d'eau ou sur des légumes. Voir Choul'han 'Aroukh chapitre 215, Halakha 4 et Michna Broura, chapitre 215, passage 18.

2. On se promène dans la rue et en apercevant un joli arbre fruitier chargé de beaux fruits, on dit "Baroukh Ata... Boré Péri Haèts", sans avoir l'intention d'en consommer.

Brakha Ché-éna Tsrikha

La Brakha "Ché-éna Tsrikha" n'est pas récitée sans raison valable, mais il aurait été possible de l'éviter.

Exemple : on s'apprête à prendre son repas, à faire Nétilat Yadaïm et Motsi, mais auparavant, on récite une Brakha sur un ou plusieurs aliments qui feront partie du repas. La Brakha récitée est une "Brakha Ché-éna Tsrikha", car il faut attendre de le consommer sans Brakha durant le repas.

Il est donc interdit d'agir de la sorte. Voir Michna Broura, chapitre 215, passage 18 et Cha'ar Hatsiyoun passage 18.

Si vous désirez découvrir et contempler la splendeur de cette Halakha, je vous conseille vivement de consulter les références suivantes :

Encyclopédie talmudique partie 1, pages 429-430.

Encyclopédie talmudique partie 4, pages 280-285.

Chaque jour, il est obligatoire de réciter 100 bénédictions. Le Chabbath, étant donné que les prières sont plus courtes, il manque environ une vingtaine de Brakhot. D'après certains décisionnaires, il est permis de réciter une "Brakha Chééna Tsrikha" afin de compléter le nombre de Brakhot à réciter. Selon d'autres, cela est tout de même interdit. A ce sujet, Maguen Avraham chapitre 215, passage 6 et Baère Hétèv, chapitre 215, passage 6.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

Questions au Rav Dayan (tome 5)

Questions au Rav Dayan (tome 5)

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