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Faire du bouche à bouche pour apprendre le secourisme

Rédigé le Mercredi 1er Janvier 2020
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Je vais m'inscrire à un brevet de secourisme et je voulais savoir si jamais on me demande de faire du bouche à bouche à une personne, est-ce que ce serait interdit ?

Je vous pose la question en ne sachant pas ce qui est demandé là-bas, mais en craignant qu'on me demande cela.

Même si on me le demande, je pense que ça sera sur une poupée en plastique, mais si on me le demande sur un homme, sachant que je suis une jeune fille, que dois-je faire ?

Merci de votre réponse et de votre disponibilité.

La réponse de Rav Nethanel GAMRASNI
Rav Nethanel GAMRASNI
567 réponses

Bonjour,

Je m’étais posé les mêmes questions lorsque j’ai passé des formations de secouriste, mais soyez rassurée, ils ne vous demanderont pas de faire le bouche à bouche sur une personne.

En effet, les entraînements sont effectués exclusivement sur des mannequins en plastique. De plus, vous apprendrez que le bouche à bouche n’est plus conseillé à effectuer sur une victime pour des raisons évidentes, mais que le massage cardiaque est, lui, préconisé, car il permet de faire circuler l’oxygène qui se trouve encore dans l’organisme.

Quoi qu'il en soit, si cela avait dû être réalisé sur une personne de sexe opposé, cela aurait été strictement interdit.

Vous pouvez également consulter cette réponse : https://www.torah-box.com/question/toucher-une-personne-de-sexe-oppose-pour-ma-formation_36006.html

A titre informatif :

Dernièrement, l’American Heart Association (AHA) a publié une recommandation suggérant que les témoins d’un arrêt cardiaque doivent réaliser des compressions thoraciques sans insufflations.

A titre d’exemple, l’État d’Arizona recommande aux témoins d’arrêts cardiaque de ne plus faire de bouche-à-bouche et de se contenter à la pratique du massage cardiaque pour faire circuler le sang. Sauf dans trois cas particuliers : noyade, électrocution ou lorsqu’il s’agit d’un enfant.

De plus, selon les résultats de l’étude publiés dans la revue de l’American College of Cardiology, ils confirment les avantages de la méthode sans bouche-à-bouche, préconisée l’année précédente par le Pr Gordon Ewy, cardiologue à l’université d’Arizona. Encore appelée « réanimation cardio-cérébrale », cette pratique, dont le seul but consiste à faire circuler le sang jusqu’au cœur et au cerveau, repose sur des fondements physiologiques robustes. Car, lorsque le cœur s’arrête de battre subitement, le sang contient généralement assez d’oxygène pour alimenter encore les organes pendant 10 à 15 minutes. À condition toutefois de faire circuler le sang grâce au massage cardiaque.

Une autre étude démontre également que la pratique du bouche à bouche « n’est pas nécessaire ». L’étude du SOS Kanto Group réunissant huit hôpitaux universitaires de Tokyo et ceux de Saitama et Chiba (Japon) a pu vérifier que sur 4 241 arrêts cardiaques observés par des passants, 2 917 n’avaient fait l’objet d’aucune manœuvre de secourisme ; 1 324 avaient été réanimés, pour 434 d’entre eux par un simple massage cardiaque externe. 712 autres ont reçu des soins de secourisme associant le massage cardiaque à des manœuvres de ventilation par le bouche-à-bouche. 22 % des patients n’ayant eu que le massage thoracique présentaient, trente jours après une réanimation réussie, un score neurologique favorable (soit qu’ils avaient parfaitement récupéré leurs fonctions supérieures, soit qu’ils n’aient eu qu’un handicap qualifié de modéré). À l’inverse, seul 10 % des sujets ayant eu massage et bouche-à-bouche en même temps atteignaient un score neurologique comparable.

Plusieurs autres études démontrent que le bouche à bouche peut même être néfaste.

Kol Touv.

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