Bonjour Rav,
Est-ce qu'une personne qui s'appuie sur les autorisations pour prendre du lait non surveillé peut, de la même manière, acheter du poisson en grande surface sans écailles, avec la présomption de Cacheroute ?
En s'appuyant sur le nom du poisson inscrit sue l'emballage (en Europe / aux États-Unis... où les normes sont "normalement" contrôlées).
Merci Rav
Bonjour,
Vous posez une bonne question mais il n'est absolument pas possible d'agir comme mentionné dans votre question car les risques sont trop importants. Il est permis d’acheter un poisson uniquement si les écailles sont visibles au moment de l’achat, ou bien, s’il bénéficie d’une certification rabbinique fiable, s'il est sous forme de filet.
Explications :
Même si les normes légales en Europe ou aux États-Unis imposent un étiquetage précis et contrôlé des poissons, cela ne suffit pas selon la Halakha. De nombreux poissons cachères ressemblent de très près à des poissons non cachères. Certains portent des noms commerciaux ambigus ou variables selon les pays, et il arrive que le même nom soit utilisé pour des espèces différentes, dont certaines sont permises et d’autres interdites. De plus, sur le plan visuel, une fois le poisson écaillé, vidé ou découpé en filets, il devient pratiquement impossible de distinguer avec certitude les espèces. Il existe, donc, un risque réel de mélange ou de substitution d’espèces, volontaire ou non, reconnu même par les instances civiles de contrôle.
C’est pourquoi la Halakha exige que la cacheroute d’un poisson soit vérifiée soit par la présence effective d’écailles visibles au moment de l’achat, soit, s'il s'agit de filet, par une surveillance rabbinique fiable. Le simple fait que l’étiquette mentionne un nom de poisson n’est pas une garantie suffisante pour permettre sa consommation.
En plus de toutes les raisons déjà mentionnées, il faut savoir que lors de la pêche en mer, il existe toujours un certain pourcentage de poissons non cachères qui se trouvent mêlés aux poissons cachères. Une fois ramenés à terre, ils sont souvent traités, découpés et emballés dans les mêmes circuits de distribution, ce qui accroît encore le risque de mélange. C’est pourquoi seule une surveillance rabbinique fiable permet de garantir que chaque poisson vendu comme cachère l’est véritablement.
A ce sujet, voir Hacacherout Kahalakha, volume 1, page 184, 'Ama Dabar, volume 1, réponse 13 et Iguerot Moché - Yoré Déa, volume 3, réponse 8.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.
