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Le serment au moment de la 'Houppa n'est-il pas risqué ?

Rédigé le Mardi 28 Janvier 2020
La question de Anonyme

Kvod Harav,

Etant donné qu'il y a de grandes chances qu'un mari en vienne un jour à faire de la peine à sa femme ou autre chose qui le ferait enfreindre le vœu de respecter la Kétouba faite lors du mariage; pourquoi oblige-t-on les hommes à faire un vœu qui a de grandes chances de ne pas être respecté ?

Kol Touv.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38341 réponses

Bonjour,

Rav Elyahou ‘Haïm Barchalom traite de ce sujet dans le cinquième volume de son œuvre gigantesque sur la Ketouba - Michpat Haketouba [8 volumes - plus de 4500 pages].

Dans la seconde partie du chapitre 42, à partir de la page 170, il nous offre de nombreuses réponses.

Première réponse

Etant donné qu’il s’agit d’une coutume instaurée par des géants de la Torah, il y a plus de 10 siècles, il n’est plus possible de l’abolir, car il faudrait avoir leur stature pour oser une telle chose.

Voir Michpat Haketouba, volume 5, édition 5771, chapitre 42, page 172, 248, Yalkout Yossef - Sova Sema’hot, volume 1, page 222, paragraphe "Akh, Hagam Chéyéch Léhachiv".

Seconde réponse

Même à l’époque, il y avait des hommes risquant de ne pas respecter à la lettre les différentes clauses mentionnées dans le Ketouba ; et pourtant, les géants de l’époque ne se sont pas retenus d’instaurer le serment en question.

Qui sommes-nous pour agir différemment ?

Voir Michpat Haketouba, volume 5, édition 5771, chapitre 42, page 172, Yalkout Yossef - Sova Sema’hot, volume 1, page 222, paragraphe "Akh, Hagam Chéyéch Léhachiv".

Troisième réponse

Le serment se rapporte uniquement à des clauses que chacun est en mesure de respecter :

1. Ne pas se marier avec une seconde femme, 2. Ne pas quitter le pays sans la permission de sa femme, 3. Ne pas utiliser les bijoux de sa femme en tant que garantie [pour un prêt], 4. Ne pas divorcer sa femme sans son accord.

Quatrième réponse

Le serment a été instauré pour le bien de la femme et afin qu’elle bénéficie d’une certaine protection. Les craintes mentionnées en prononçant le serment ne font pas le poids face aux risques encourus.

Voir Michpat Haketouba, volume 5, édition 5771, chapitre 42, page 177, 237.

Rav Elyahou ‘Haïm Barchalom rapporte d’autres réponses qu’il n’est pas possible d’expliciter.

Voir Michpat Haketouba, volume 5, édition 5771, chapitre 42, Halakha 30-44.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Michpat Haketouba, Yalkout Yossef.
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