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Ne pas trop parler à sa femme ?!

Rédigé le Dimanche 12 Mars 2017
La question de Lionel L.

Bonjour Rav,

Pourquoi ne faut-il pas "trop" parler à sa femme, comme cela est marqué dans les Pirké Avot ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38183 réponses

Bonjour,

Cet enseignement est mentionné dans Pirké Avot, chapitre 1, Michna 5.

Première réponse

Nos Sages se réfèrent uniquement à une discussion futile et inutile.

Seconde réponse

Nos Sages nous apprennent qu’Hachem exige de nous bien davantage que le respect de la lettre des lois :

On doit rester fidèle à l'esprit des Mitsvot et, parfois, faire preuve de retenue aussi bien dans le domaine des actes autorisés que face aux interdictions explicites.

Il faut manger pour vivre et non pas, vivre pour manger, par exemple.

C'est, en quelques mots, la définition de la pureté et de la sainteté.

Voir Ramban sur Vayikra, chapitre 19, versets 1-4.

En ne se fixant pas de limites ou en se contentant d'observer la lettre de la loi, on risque de manquer l'essentiel de nos obligations ou facilement devenir un dépravé avec l'accord de la Torah qui ne respecte que les exigences formelles des commandements, oubliant ses obligations spirituelles et se laissant aller à la gloutonnerie ou à la débauche [langage de nos maîtres à propos des Mitsvot, en général].

Le bavardage avec sa femme est une immense Mitsva, vivement conseillée, mais quiconque ne prendra pas en considération les enseignements qui précèdent :

« Attire le mal sur lui, néglige l’étude la Torah, et sa fin… ». Pirké Avot, chapitre 1, fin de la Michna 5.

Pour des explications supplémentaires, voir plus bas Quatrième réponse.

Troisième réponse

Il s’agit de la période où sa femme est Nidda.

Cependant, il n’est pas dit que les discussions ne sont pas permises. Bien au contraire, durant cette période, elles sont vivement recommandées. Mais nos Sages nous invitent à faire preuve de prudence, car l’envie d’un côté, et la coquetterie de l’autre s’éveillent et il s’ensuit de tristes choses.

Voir Rabbénou Yona, Rabbénou Ovadia Mibarténora, Tossefot Yom Tov sur Pirké Avot, chapitre 1, Michna 5.

Quatrième réponse

Voir Maharal dans Dérekh ‘Haïm sur Pirké Avot, chapitre 1, Michna 5.

Les explications du Maharal risquent de ne pas être bien comprises par certains, c'est pourquoi, il a été jugé préférable d'indiquer uniquement la référence. 

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Questions au Rav Dayan (tome 6)

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