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Pourquoi changer la bénédiction des Matsot ?

Rédigé le Dimanche 7 Mai 2017
La question de Anonyme

Chalom,

Comment se fait-il que la Matsa à Pessa'h est Motsi (car considérée comme du pain) et après la fête Mézonot ?

Cela voudrait dire que si je considère des biscottes comme mon pain le matin, je dois faire Motsi ?

Merci d'avance.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38379 réponses

Bonjour,

Selon les décisionnaires Séfarades

Durant l’année [à partir du lendemain de Pessa’h], il est habituel de réciter Mézonot avant la consommation de Matsa, et ‘Al Hami’hya, par la suite.

Cependant, il est préférable de la consommer au milieu d’un repas de pain ou d’en consommer une quantité supérieure à 230 grammes [et dans une telle éventualité, on fera Nétilat Yadaïm, on récitera la Brakha Hamotsi et ensuite, Birkat Hamazone]. Kaf Ha’haïm, chapitre 158, passage 43.

La raison est la suivante :

Il est vrai que, durant Pessa'h, la Matsa est notre pain essentiel, et c’est pourquoi, sa Brakha est Hamotsi. Cependant, étant donné qu’il s’agit, après tout, d’un aliment qui croque et qui ressemble à des crackers, sa Brakha devient - à nouveau - Mézonot après Pessa'h, puisqu’il s’agit [également] d’un aliment qu’il n’est pas habituel de consommer très couramment durant un repas.

Chémech Oumaguène, volume 1, Ora’h ‘Haïm, question 34, passage Gam, Or Létsion, volume 2, chapitre 12, question 3, Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 168, passage 35, note 29, Yé’havé Da’at, volume 3, question 12, Pisské Techouvot, chapitre 168, passage 13, Nétivot Hama'arav, page 190, Halakha 98, Birkat Hachem, volume 2, pages 215-216, Ich Matslia’h, volume 2, question 5.

Les décisionnaires Ashkénazes ont une vision différente des choses.

Selon les décisionnaires Ashkénazes

Il est habituel de réciter la Brakha Hamotsi et Birkat Hamazone, et, selon certains, il est préférable de la consommer dans un repas de pain ou d’en consommer une quantité supérieure à 230 grammes [et dans une telle éventualité, on fera Nétilat Yadaïm, on récitera la Brakha Hamotsi et ensuite, Birkat Hamazone].

Deux des raisons sont les suivantes :

Etant donné que, durant Pessa’h, la Matsa avait un statut de pain et que sa Brakha était Hamotsi, elle ne perd pas ce statut et le conserve durant toute l’année.

Selon certains, la Matsa est fabriquée pour être consommée durant les repas [il est vrai que la majorité des gens n’en consomment pas, mais le peu qui en mangent suffit pour lui donner un statut de pain et non de Mézonot. D’autre part, ce n’est pas un « gâteau » que l’on servirait à des invités lors d’une invitation. Or David [Rav David Youngreïz], question 14, page 189 et ‘Hout Chani - Brakhot [édition 5772], pages 154 et 159.

Voir aussi Tsits Eliezer, volume 11, question 19, Avné Yachfé, volume 1, question 39, passage 5, Techouvot Véhanhagot, volume 3, question 73, Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 168, passage 35, note 29, Pisské Techouvot, chapitre 168, passage 13, Min’hat Its’hak, volume 1, question 71, passage 7.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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