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Quel message tirer de ce cambriolage ?

Rédigé le Dimanche 15 Mars 2015
La question de Anna B.

Chavou'a Tov !

Une semaine avant Pourim, quelqu'un est rentré chez nous et a pris mes bijoux, l'ordinateur, les portables israéliens de mon mari, les appareils photos, et la caméra. Kaparat 'Avonot (expiation des fautes) !

Il n'a pas touché à la Tsédaka du Ma'asser qui contenait environ 300 euros, ni à la Tsédaka de tous les jours et au deux petits billets sur la bibliothèque destinés à la Tsédaka pour mon mari à la synagogue.

Nous avons fait vérifié les Mézouzot qui étaient Cachères, mais plus Laméhadrine, car quelques mots n'étaient plus séparés.

Avant le vol, j'avais pris rendez-vous avec TAG, et mon ordinateur déjà protégé qui était sur la table avec l'autre n'a pas été volé.

Grâce à cela, mon mari a accepté de protéger son futur ordinateur et son nouveau téléphone Baroukh Hachem.

Nous donnons 20% de nos revenus à la Tsédaka, et je tiens un carnet pour cela de manière stricte.

Il a aussi volé les puzzles en bois de la petit, sachant qu'ils étaient presque tous en hébreu.

Je n'ai jamais été volé et je n'ai jamais fermé chez moi à double tour à vrai dire.

Je voudrais savoir quel est le message d'Hachem ?

Je remercie Hachem pour cette épreuve qui aboutit à un changement tant attendu chez mon mari, mais est-ce là le message ? Il a tout de même pris les bijoux !

Quel est mon 'Hissarone (défaut) ?

Je ne suis pas attristée, mais je ne veux pas passer à côté du message.

Moi qui ai toujours dit à mes élèves que celui qui a des bonnes Mézouzot et qui ne doit rien à personne ni à Hachem (Ma'asser) on ne lui prend rien.

On m'a dit que peut être quelqu'un en voulait à mon mari qui enseigne à la Yéchiva, mais je ne vois pas !

Peut-être avez-vous un conseil à me donner en étant extérieur à la situation ?

Kol Touv.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38183 réponses

Bonjour,

Il est évident qu'un message d'alerte très important s'adresse à celui qui connait un tel souci.

De nos jours, il est presque impossible de mettre le doigt d'une manière précise sur telle ou telle faute.

Voici ce que je vous propose, en m'appuyant sur les écrits de nos Sages les 'Hakhamim et de nos maîtres à travers les générations passées :

1. Il est interdit de traiter avec irrespect ou de jeter d'une manière déshonorante des morceaux de pain.

De nombreux décisionnaires pensent qu'il en est de même pour tous les gâteaux.

Dans le Zohar [Parachat Pin'has - page 244a], le Talmud [Brakhot 52b, Pessa'him 111b, 'Houlin 105b], ainsi que dans certains ouvrages d'une importance majeure, il est décrit l'extrême gravité du manque de respect envers le pain et les conséquences graves et dangereuses qui pourraient s'en suivre [appauvrissement, détresse, misère, etc.].

Pratiquement :

S'il s'agit de miettes ou de morceaux de pain [ou gâteaux] ayant un volume inférieur à 30 cm3 [environ 30 grammes] :

Il ne faut pas les traiter avec irrespect : ne pas les écraser des pieds, ne pas les jeter d'une manière déshonorante.

Il est permis de les mettre dans un sachet bien fermé avant de les placer dans une poubelle ordinaire. Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 180, Halakha 3-4, Kaf Ha'haïm passages 12-14 et Michna Broura, passage 10.

S'il s'agit de morceaux de pain [ou gâteaux] ayant un volume supérieur à 30 cm3 [environ 30 grammes] :

S'il est certain qu'ils ne seront pas consommés, ils doivent être donnés aux animaux [oiseaux, etc.].

Si cela n'est pas possible : il est permis de les mettre dans un sachet bien fermé avant de le placer dans une poubelle ordinaire.

Rabbi 'Haïm Falaggi [env. 1779-1859] écrit :

Il est bien connu que pour être certain d'être exaucé [si l'on prie pour une personne malade], il est possible de distribuer de la nourriture aux oiseaux se trouvant sur les toits [ou ailleurs]. Ainsi, ils se dirigeront vers le Créateur du monde et plaideront en sa faveur. [Réfoua Vé'haïm, chapitre 12 passage 74 et Roua'h 'Haïm sur Ora'h 'Haïm, chapitre 605, passage 2].

2. Aucun cheveu de la femme ne doit être visible. Efforcez-vous de respecter cela sans aucune faille même lorsque vous êtes à la maison. Voir Kaf Ha'haïm, chapitre 75, passage 18.

3. Etudiez les Halakhot du Chabbath dans les détails afin de les pratiquer dans les moindres détails. Voir Talmud Guitin 38b : Véhabodek Nékhassav Béchabbath...

4. Si vos Mézouzot ne sont plus Laméhadrine, veuillez les remplacer.

5. Si vous avez l'occasion [vous et votre mari] de rapprocher des gens à la Torah et à la pratique des Mitsvot, faites-le. Que ce soit vos enfants [éducation plus intensive], des voisins ou des proches, etc. Voir Talmud Soucca 29a.

6. A partir d'aujourd'hui, lorsque vous réciterez [vous, votre mari et vos enfants] le Birkat Hamazone, lisez-le dans un livre [pas par cœur], efforcez-vous de le réciter à voix haute, en chantonnant et en pensant à la traduction de chaque mot. Voir Séfer Ha'hinoukh Mitsva 430 et Michna Broura chapitre 185, passage 1.

7. A partir d'aujourd'hui, lorsque vous sortez des toilettes, récitez "Acher Yatsar" comme si vous récitiez la 'Amida : pieds joints, les yeux fermés ou dans un Siddour, et pensez à la traduction de chaque mot.

8. A Motsaé Chabbath - le samedi soir -, lorsque votre mari répond "Barékhou Ete Hachem Hamévorakh Lé'olam Va'èd", qu'il allonge le plus possible la prononciation de chaque mot. Vous verrez des merveilles !!! 'Hida dans Birké Yossef, chapitre 293 au nom de Rabbi 'Haïm Vital. Qu'il fasse de même lorsqu'il dit "Véhou Ra'houm Yékhapère 'Avone..."

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

Questions au Rav Dayan (tome 5)

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