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Si D.ieu pardonne tout, pourquoi respecter les lois ?

Rédigé le Mardi 2 Juin 2020
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Si D.ieu pardonne toujours, à quoi bon faire en sorte de respecter les règles si on est de toute façon pardonné ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38378 réponses

Bonjour,

1. Hachem est bon, Il attend que nous revenions vers Lui et que nous fassions Techouva.

Voir Yé’hezkel, chapitre 18, verset 23.

2. Il suffit de quelques petits efforts et d’une ferme volonté pour qu’Hachem nous ouvre les portes de Son palais.

Voir Midrash Rabba, chapitre 5, paragraphe 1, passage 2 : Kol Dodi Dofek, sur Chir Hachirim, Talmud, Chabbath 104a.

3. Si nous regrettons, vraiment, nos fautes, elles seront effacées et elles se transformeront en mérites.

Voir Talmud Yoma 86b.

4. Cependant, dans certains cas, Hachem ne vient pas en aide pour faciliter la Techouva car la personne a vraiment excédé la mesure.

« Quiconque transgresse des fautes dans l’intention d’être pardonné, Hachem ne lui permettra pas de faire Techouva »

Voir Talmud, Yoma 85b.

5. Pour d'autres exemples, lisez ce que dit le Rambam [Hilkhot Techouva, chapitre 4, Halakha 1-2] à ce sujet :

1. Vingt-quatre choses empêchent la Techouva : quatre sont de graves fautes, et celui qui fait l’une d’elles, D.ieu ne lui donne pas l’opportunité de se repentir, du fait de la gravité de sa faute. Ce sont : a) Celui qui fait fauter les autres, y compris celui qui empêche une collectivité d’accomplir une Mitsva, b) Celui qui éloigne autrui du bon chemin et le pousse vers le mauvais chemin, comme le Messit et le Madiah, c) Celui qui voit son fils prendre un mauvais chemin et ne l’en empêche pas ; [en effet,] étant donné que son fils est sous son autorité, s’il le réprimandait, il s’écarterait [du mal], il [le père] est donc considéré comme s’il l’avait fait fauter. Cette faute inclut également celui qui a la possibilité d’empêcher un particulier ou une collectivité [de fauter], mais ne le fait pas, et les laisse dans leur défaillance, d) Celui qui dit : « Je vais fauter, et je me repentirai », y compris celui qui dit : « Je vais fauter, et le jour de Kippour fera expiation ».

2. Cinq autres [fautes] ferment les voies du repentir pour ceux qui en sont coupables : a) celui qui se sépare de la communauté, parce que lorsqu’ils [les juifs de la communauté] se repentiront, il ne sera pas avec eux, et ne méritera pas de partager leurs mérites, b) celui qui contredit les paroles des sages, parce que la controverse le conduit à s’écarter d’eux ; il ignore donc les voies du repentir, c) celui qui se joue des commandements ; étant donné qu’il les considère avec mépris, il ne les recherche pas et ne les accomplit pas. [Or,] s’il ne les fait pas, en quoi sera-t-il méritant ? d) celui qui déshonore ses maîtres ; une telle [conduite] aura pour conséquence qu’il soit rejeté et chassé, comme Gué’hazi. Et lorsqu’il sera renvoyé, il ne trouvera pas de maître et de guide pour lui montrer le chemin de la vérité, e) celui qui hait les réprimandes ; il ne lui reste pas de voie pour le repentir. En effet, les réprimandes provoquent le repentir, car lorsqu’un homme est avisé de ses fautes, et en rougit, il se repent, comme il est dit dans la Torah : « Rappelle-toi, n’oublie jamais, combien tu as mécontenté l’Eterne-l, etc. », « vous avez été rebelles », « l’Eterne-l ne vous a pas donné un cœur », « peuple insensé et peu sage ». De même, Isaïe réprimanda Israël, disant : « Oh, nation pécheresse », « Un bœuf connaît son possesseur », « parce que je savais que tu es opiniâtre ». D.ieu lui a également ordonné de réprimander les pécheurs, comme il est dit : « Crie à plein gosier, ne te ménage point ». Tous les prophètes ont ainsi semoncé le peuple juif jusqu’à ce qu’il se repente. C’est pourquoi, il faut nommer dans chaque communauté un sage éminent, ancien, et craignant D.ieu depuis sa tendre enfance, aimé de [la communauté] qui admonestera la communauté et la fera se repentir. Celui qui hait les réprimandes ne vient pas vers le prêcheur et n’écoute pas ses paroles. Il persévérera, donc, dans ses fautes, qui sont à ses yeux comme de bonnes actions.

6. Le Rambam conclut :

Toutes ces actions et [actions] semblables, bien qu’elles rendent la Techouva difficile mais ne l’empêchent pas. Si l’homme se repentit, il est accepté, et a part au monde futur.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Midrach Rabba, Rambam.
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