[En ce qui concerne] un agent qui a bien exécuté son mandat, [s’il lui a été demandé d’utiliser
un objet particulier et que celui qui l’a désigné a oublié qu’il s’agissait d’un objet consacré], le
propriétaire [qui l’a désigné] est responsable de l’usage abusif [de l’objet consacré, car
l’agent a agi en son nom. Contrairement aux autres cas de mandat, où le principe directeur
est qu’il n’y a pas de mandat dans l’exécution d’une transgression et que l’agent est
responsable, dans ce cas, il y a mandat et le propriétaire est responsable de l’acte de l’agent.
Mais s’il] n’a pas [bien exécuté son mandat], l’agent est responsable de l’usage abusif [de
l’objet consacré, car une fois que l’agent s’écarte de son mandat, il cesse d’être un agent et
ses actes lui sont imputables]. Comment cela ? [Si le propriétaire] dit à [l’agent :] « Donnez
de la viande aux invités », et qu’il leur donne du foie ; [ou s’il dit : « Donnez-leur] du foie »,
et qu’il leur donne de la viande, l’agent est responsable de l’usage abusif [me’ila] [de l’objet
consacré, car il s’est écarté de son mandat. Si le propriétaire] dit à [l'agent :] « Donnez-leur
[de la viande], un morceau [pour tel invité et] un morceau [pour tel autre invité »], et que
[l'agent] lui répond : [« Chacun de vous] prend deux [morceaux »], et [que chacun des invités]
en a pris trois, tous sont responsables de l'abus [me’ila]. [Le propriétaire est responsable de
la consommation du premier morceau de viande, car en ce qui concerne ce morceau, ses
instructions ont été respectées. L'agent est responsable du deuxième morceau, qu'il a ajouté
aux instructions du propriétaire. Enfin, les invités sont responsables du troisième morceau,
qu'ils ont pris de leur propre initiative au-delà des instructions de l'agent. Si le propriétaire]
dit à [l'agent :] Apporte-moi [cet objet ou cet argent] de la fenêtre [du mur] ou du coffre
[hadelouskema], et que [l'agent obéit et le] lui apporte [de l'endroit qu'il lui a indiqué], même
si le propriétaire dit : Dans mon cœur, [mon désir était] seulement [qu'il m'apporte l'objet]
de cet [autre endroit], et [comme] il [l'a apporté] de [cet endroit, il n'a pas exécuté mes
instructions, néanmoins] le propriétaire est responsable d'un abus [me’ila] [si l'objet ou
l'argent est consacré, car l'agent a en fait exécuté ses instructions]. Mais [si le propriétaire]
dit à [l'agent :] Apporte-moi [cet objet ou cet argent] de la fenêtre [du mur], et que [l'agent
le lui] apporte du coffre ; ou [si le propriétaire dit à l'agent : Apporte-moi cet objet ou cet
argent] du coffre, et que [l'agent le] lui apporte de la fenêtre, l'agent est responsable d'un
abus [me’ila].