La fête de "Tou Bichevat" a lieu cette année le mardi 7 février 2012 au soir.

Bien que le jour de Tou Bichevat ne soit pas un jour de fête religieuse proprement dit comme les jours de Yom Tov, malgré tout, quelques coutumes  y ont été introduites afin de le différencier des jours ordinaires.

Ainsi, dans la prière du matin (Cha’harit), on ne dit pas les supplications (Ta’hanoun), ainsi que dans la prière de l'après-midi (Min’ha) de la veille, l’importance du "jour" commençant dès le soir.

De même, on ne fait pas d’oraison funèbre pour un mort.

On a l’habitude de manger beaucoup de fruits d’Erets Israël. En particulier, il est souhaitable de consommer un fruit nouveau que l’on n’a pas encore mangé depuis Roch Hachana, afin de pouvoir réciter la bénédiction Chéhé’héyanou.

Le jour de Tou Bichevat, caractérise le "Nouvel an des arbres", qui est aussi un moment de prière et de jugement. En effet, l’habitude du Saint Béni Soit-Il est qu'à l'occasion de l'épanouissement de chacune de Ses créatures, il observe tout ce qu’elle a fait et fera durant toute sa vie. Ce moment est particulièrement propice à la prière, où l’on peut en l'occurrence, demander la réussite.

Du fait que la Torah compare l’homme à un arbre des champs, ce jour est donc assimilable à un jour de jugement également pour l’homme lui-même. C’est pourquoi, il est recommandé de se repentir en cet instant et de s'engager à améliorer ses actes. L’ouvrage « Bnei Issakhar » écrit à ce propos que nous avons reçu une tradition selon laquelle, à Tou Bichevat, il convient de prier pour qu'Hachem nous fasse trouver un bel étrog, cachère et magnifique, pour la fête de Souccot à venir, car c'est en ce jour que la sève monte dans les arbres, et que les fruits développent la substance qui leur permettra de réaliser leur forme définitive.

Le livre « Chevet Moussar » écrit par ailleurs (ch. 16) que dans le testament de Rabbi Eliezer le Grand il est rapporté : « Mon fils, fais attention aux fruits à Tou Bichevat, car c’est une coutume ». Ainsi, certains ont l’habitude d’organiser une étude la nuit de Tou Bichevat au cours de laquelle sont lus des passages de la Michna et du Zohar qui ont trait à la nature de cette journée. Un ouvrage, nommé "Péri Ets Hadar" compile l'ensemble de ces passages spécialement récités à Tou Bichevat.

Nos sages nous enseignent que celui qui lit un verset ou un passage du Talmud traitant du moment présent apporte un bienfait à travers tous les mondes, spirituels et matériel. Quoi qu’il en soit, il est important de comprendre ce que l'on étudie autant que possible, en particulier lorsqu'il s'agit des lois (Halakhot) qui se rapportent à TouBichevat et aux mitsvot qui dépendent de la Terre Israël.

A priori, il faudra consommer les fruits avant de réciter le Birkat HaMazone et non après, même si ce faisant, on gagnerait la récitation des bénédictions finales que sont "'Al Ha'ets" et "Boré Néfachot". En effet, selon de nombreux décisionnaires, on risquerait ainsi de réciter des bénédictions inutilement et donc de prononcer le nom de D.ieu en vain. Certains ont l’habitude de ramollir l’étrog et de le faire cuire dans du sucre afin d'en faire une confiture qu’on mangera ce jour-là. Selon certains, cette pratique à la faculté de "porter bonheur" aux femmes enceintes pour qu'elle bénéficie d'une délivrance aisée.

On ne récitera pas la bénédiction « Chéhé’heyanou » lors de la consommation du étrog, du fait qu’on l'a déjà prononcée à Souccot au moment de sa prise avec les trois autres espèces.

Notons qu'il faudra faire très attention à bien vérifier les fruits, afin de s'assurer qu'ils ne contiennent pas de vers et autres insectes. Enfin, il est conseillé à l'orée de ce jour saint d'apprendre parfaitement toutes les lois des préséances existant entre les différentes bénédictions afin de ne pas risquer de prononcer une bénédiction inutilement.

(Sources : Sefer HaTodaah, Ta’amei HaMinhaguim, Yalkout Yossef)