Le peuple d’Israël est éternel, à l’image de son créateur. Se mouvant au fil de l’histoire, au travers d’évènement multiples, il devient une énigme insoluble pour les chercheurs de l’histoire. En effet, une minorité parmi les peuplades du globe, ayant subit les pires humiliations, meurtrie dans sa chaire, chassée et poursuivie, captive de l’exil, elle est à l’image de l’agneau autour duquel rôdent 70 loups. Défiant toute logique, ce peuple, élément central de la création, crie encore son adhésion à la vie ! Une interrogation s’impose alors : comment ?Le peuple d’Israël incarne cette représentation imagée d’une femme qui s’apprête à mettre au monde son enfant ; les derniers instants qui précèdent la délivrance de la mère deviennent alors pénibles, intenables, au fur à mesure que le temps s’écoule. Mais pourtant, elle semble encore pouvoir puiser dans ses dernières ressources et cela grâce à un élément essentiel : ces souffrances ont un aspect positif puisqu’elles sont annonciatrices d’un bienfait, la naissance de l’enfant.

Durant toutes ces rudes années d’exil, les enfants d’Israël ont intégré dans les consciences, tout en renforçant leur foi, l’effet bienfaiteur des souffrances endurées jusqu’à présent qui dévoileraient des lendemains meilleurs.

Quelle était donc cette délivrance qui entretenait tant d’espoirs, pour qui tous les sacrifices étaient permis ?

La venue du messie semblerait constituer un élément de réponse, où plus exactement, la période qui prévaudra alors, où les doutes, les questions restées jadis sans réponse, seront balayés. Le peuple d’Israël saisira pleinement le sens des souffrances, des supplices et des vindictes qui l’assaillirent. Évanouies dans le temps, elles auront défilés comme un rêve, laissant les mérites d’un peuple lui assurer une récompense sans limite comme le souligne le roi David dans les psaumes : « Lors du retour d’Hachèm ».  

A la venue du messie, s’associera l’époque messianique qui verra l’abolition du mal et sa disparition des confins du monde. Le règne du bien s’installera alors, emplissant l’ensemble de la création. L’homme saisira pleinement la proximité de D.,  atteignant ainsi la délectation absolue. Une abondance matérielle accompagnera cette profusion de spiritualité, comme l’indique le Rambam : « Durant cette époque, il n’y aura ni famine, ni guerre, ni jalousie, ni convoitise. Le bien sera dispensé de toutes parts, et tous les délices seront répandus comme le sable. L’humanité ne s’occupera alors que de la connaissance d’Hachèm ». (Rambam. Roi. Chap.12, Loi.5)
 

Qui est donc le messie ?

Le Rambam statue : « Si se lève un jour un roi de la descendance de David, assidu dans l’étude de la Torah et affairé aux Mitsvote à l’image de David son père, conforme à la loi écrite et orale, qui imposera aux enfants d’Israël de s’y conformer, et qui entreprendra les guerres d’Hachèm, il sera confirmé comme étant le messie. Si son œuvre se voit couronnée de réussite, et qu’il parvient à défaire toutes les nations avoisinantes, alors il est sans aucun doute le messie ». (Chap. 11 Halakha 4)

Le Midrach quand à lui nous enseigne que dès les six jours de la création, le Saint béni soit-il passa en revue la génération qui allait accueillir le messie, et dissimula sa lumière sous le trône céleste. Le Satan demanda alors : « Maître du monde, cette lumière que tu as dissimulée sous ton trône, à qui est-elle destinée ? »

Le Tout Puissant répondit : « Au roi messie qui dans un proche avenir, t’abattra et t’humiliera ». Le Satan poursuivit : « Maître du monde, montre le moi ! »

« Viens et contemple-le ! » Reprit Hachèm. Lorsque le Satan contempla la lumière du messie, tous ses membres se mirent à trembler. S’affaissant à terre, il déclara : « Il est évident qu’il s’agit bien là du messie qui causera ma chute et celle de mes suppôts dans les tréfonds de l’enfer ! » Au même instant, les idolâtres saisis de frayeurs s’enquirent devant le Tout Puissant : « Maître du monde, qui est celui qui scellera notre sort, quel est son nom, quelle est sa nature ? » Il leur répondit : « Éphraïm, le messie dont l’intégrité est sans faille. Il élèvera le niveau de sa génération, éclairera les enfants d’Israël et sera  porteur de leur délivrance. Aucune nation ne pourra lui résister, tous ses ennemis seront saisis de frayeur à sa vue et s’enfuiront à son approche ».

Nos sages rapportent, qu’au moment où le messie se dévoila, il se tint sur l’esplanade du Bèt Hamikdach encourageant les enfants d’Israël, il leur déclara : « Peuple humble ! Le temps de ta délivrance est arrivé ! Et si vous êtes en proie au doute, contemplez ma lumière qui vous baigne, comme la Torah nous enseigne : « Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire de l'Eternel rayonne sur toi ». (Isaïe. chap. 60 vers. 1)


Le rassemblement des exilés

Lors de sa venue, le messie rassemblera tous les juifs exilés aux confins de la terre afin de les ramener en terre d’Israël comme il est notifié dans le verset : «l'Éternel, ton Dieu, te prenant en pitié, mettra un terme à ton exil, et il te rassemblera du sein des peuples parmi lesquels il t'aura dispersé ».

Le rassemblement des exilés en terre d’Israël s’effectuera de façon miraculeuse, sans peine, ni effort.

Le Midrach enseigne qu’une partie du peuple d’Israël qui choisit de s’expatrier, se fondit hélas  dans les méandres de l’exil. De quelle façon la providence divine allait procéder afin de réunir les égarés d’une nation en terre d’Israël ?

Le Saint béni soit-il leur confectionne des chemins sous terre qu’ils empruntent jusqu’à ce qu’ils atteignent le Mont des Oliviers à Jérusalem, sur lequel se tient le maître du monde. A cet instant, la montagne s’éventre laissant remonter à la surface les enfants que la providence divine à choisie de ramener à elle, comme l’annonça le prophète Zacharie.


L’édification du Bèt Hamikdach

La venue du messie marquera la rédemption du peuple d’Israël. En effet, rassembleur, il sera aussi le bâtisseur du troisième temple qui subsistera à jamais. Il constituera le sanctuaire où résidera la présence divine parmi le peuple, d’où s’étendra une influence spirituelle illimitée pour l’ensemble de l’humanité comme l’atteste le prophète.

Rabbi Eli'ézer rapporte l’enseignement suivant : « Les portes ensevelies en terre d’Israël (au lendemain de la destruction du Bèt hamikdach) seront à nouveau restaurées chacune à son emplacement d’origine. Ainsi la porte de la cour intérieure située sur le flanc est du temple, sera inaccessible durant les six jours de la semaine, excepté le Chabbat où celui-ci s’ouvrira de lui-même annonçant au peuple l’arrivée du jour saint ! »


A grands pas vers des réjouissances faisant acte de retrouvailles

Ainsi s’adressèrent les enfants d’Israël au Saint béni soit-il : « Mon âme a soif de toi D. puissant, D. vivant ! Quand me sera-t-il donné de contempler ta face D. puissant ? Maître du monde, jusqu’à quand notre honneur sera-t-il avili, nous qui avions le privilège de monter en ton saint temple à l’occasion des trois fêtes annuelles, afin de contempler ta présence ? »

Témoignant bienveillance et réconfort, le Saint béni soit-il avança les propos suivants : « Mes chers enfants ! Par le passé, vous montiez à trois reprises au Bèt Hamikdach au courant de l’année, lorsque s’achèvera la rédemption finale, vous serez mes hôtes chaque mois et chaque Chabbat ! Comme le précise le verset : « Et il arrivera constamment, à chaque néoménie, à chaque sabbat, que toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l'Eternel ». (Jérémie chap. 66 vers. 23)

Néanmoins, cela est-il réalisable ? Jérusalem pouvait-elle accueillir tout un chacun à pareille fréquence ? Par ailleurs, Rabbi Lévi nous enseigne qu’à l’avenir Jérusalem s’élargira et atteindra les dimensions de la terre d’Israël, cette dernière atteignant pour sa part les dimensions de l’ensemble du globe du terrestre.


Une abondance matérielle

A la profusion de spiritualité s’ajoutera une abondance de bienfaits matériels qui contribuera à instaurer les conditions idéales, nécessaires à l’étude de la Torah ainsi qu’au service divin pour l’ensemble du peuple d’Israël. Plénitude, épanouissement, et aisance à travers l’étude devraient traduire pleinement ce nouveau contexte.