De ma fenêtre, je contemple le jardin de ma voisine. Ses fleurs sont de toute beauté, multicolores, aux tiges feuillues. Les branches de ses arbres croulent sous le poids des fruits.

Mon cœur se crispe à la vue de mes fleurs desséchées et de mes arbustes rabougris que j’ai eu tant de mal à planter.

Je posai la question à ma voisine :

-      « Est-ce que j’ai fait tout ce qu’il fallait ? Ai-je assez arrosé ? Ai-je mis tous les éléments nécessaires pour leur croissance ? »

-  « As-tu appris la façon dont on s’occupe des plantes ? » me répliqua-t-elle.

« Sais-tu de combien de soleil elles ont besoin ? Combien d’eau et d’engrais leur sont nécessaires chaque jour ? »

« Tu les abreuves toutes avec la même quantité d’eau, tu n’élagues pas les mauvaises racines et tu ne les soignes pas, pourquoi t’étonnes-tu maintenant de leur aspect ? »

Ta maison regorge de trésors.

Ils laissent des traces dans tous les coins possibles : des marques de doigts sur le miroir de l’entrée, un paquet à moitié vide sur la table de la cuisine, des vêtements posés sur une chaise et un sac à dos pendu. Leurs sourires t’accompagnent toute la journée et tu penses sans cesse à eux.

Ils attendent que tu t’occupes d’eux avec dévouement !

Tu ressembles à ce jardinier expérimenté qui connaît chaque plante, qui veille à ce que la terre soit productive et qui se soucie d’arroser et de désherber de temps à autre.

Les connaître : c’est ce que Chlomo Hamélèkh nous incite à faire : « Éduque l’enfant suivant sa voie. »

La terre fertile : il s’agit de l’exemple personnel dont ils ont tant besoin.

Les arroser : ce sont les torrents d’amour qui doivent couler sur eux.

Élaguer les mauvaises herbes : c’est la punition qu’ils doivent parfois recevoir.

De la même manière que les fleurs, tes enfants ne peuvent pas grandir sans soins et en s’investissant comme il le faut, tu auras le plaisir de les voir s’épanouir !

L’éducation exige de nous des forces morales considérables pour ne pas être impulsives et irréfléchies, pour nous dominer même quand la fatigue nous gagne, pour réussir les petits tests aux moments de stress.

Avoir la conscience profonde que l’éducation de tes enfants ne dépend que de toi, te confèrera l’énergie et la disponibilité nécessaires pour les élever !

 

Dina est un professeur hors pair, aimée et estimée de ses élèves. La directrice est toujours sollicitée pendant les grandes vacances par les parents qui la veulent à tout prix pour leur fille. En vérité, elle les comprend bien…

Dina est dotée d’une patience à toute épreuve qui opère des miracles… Elle a la faculté de diriger ses élèves pour qu’elles travaillent sur leurs Middot.

Les parents s’émerveillent en voyant l’évolution de leur enfant…

Personne ne se serait douté que de retour chez elle, en ôtant son habit de travail, Dina « l’enseignante légendaire » prend le visage d’une mère nerveuse et lasse, qui n’aspire qu’à un peu de repos et de silence !

Pourtant, c’est la triste réalité !

Cette anecdote est absurde et décevante !

De nombreuses mères travaillent et passent la majeure partie de leur temps à l’extérieur. Elles reviennent chez elle épuisées et, sans aucune transition, sont plongées dans le tumulte de leur foyer.

Heureuse est la mère qui peut rester chez elle, s’investir toute entière pour les siens et les inonder de chaleur et d’amour ! Nos Sages, de mémoire béni ont déjà dit : « Toute la splendeur de la fille du roi est à l’intérieur. »

Bien que le mari prenne sur lui le joug du gagne-pain comme il est stipulé dans la Kétouva, de nos jours, les femmes assument cette responsabilité pour permettre à leur mari de grandir en Torah.

Il ne fait aucun doute qu’une femme qui sort travailler pour que son mari étudie ou pour aider à subvenir aux besoins de sa famille, obtiendra de D.ieu une aide particulière et des forces supplémentaires pour élever ses enfants, même pour le peu de temps où elle se trouve chez elle. David Hamélèkh écrit à son sujet (Psaumes 37, 26) : « Tous les jours, il fait l’aumône, il prête et ses descendants deviennent une bénédiction. »