Commence une période que, pour être honnête avec nous-mêmes, nous n'apprécions pas vraiment. Trois semaines où nous devons nous endeuiller sur la destruction du Beth Hamikdach à travers deux jeûnes et différentes restrictions comme, par exemple, ne pas écouter de musique etc. Cependant, la conscience de l'amour de D.ieu envers nous et notre attente de la Guéoula (délivrance) sont censées donner un sens à ces semaines…

Il ne se peut, en effet, que ces trois semaines ne soient rien de plus qu’une période que nous préfèrerions éviter, pour nous retrouver déjà à la deuxième quinzaine du mois de Av.

Ne seraient-elles rien de plus qu'une sorte d'épine dans le pied qui nous oblige à restreindre nos élans de joie ?

En réalité, D.ieu nous parle pendant cette période, et Il attend de nous… un travail !

Ces semaines débutent avec le jeûne du 17 Tamouz, date tragique dans l'histoire de notre peuple, date à laquelle plusieurs malheurs se sont abattus sur nous.

Déjà dans le désert, Moché Rabbénou descendit du Mont Sinaï avec les Tables de la loi, et en voyant le veau d'or, décida de jeter ces premières tables qui se brisèrent…

Ce premier malheur nous en apprend beaucoup quant à ce qu'Hachem attend de ces jours de deuil.

Les Sages nous enseignent que ces tables de la loi étaient des tables totalement divines, que D.ieu Lui-même avait faites. Elles avaient la force de ne jamais être oubliées. Après les avoir brisées, Moché en fabriqua de nouvelles, mais qui ne possédaient pas la force des premières. Et l'oubli s'abattit sur le monde.

Rabbi Na'hman de Breslev nous enseigne que ce mois de Tamouz est le mois où, pour réparer l'oubli, nous devons nous souvenir.

En effet, nous avons oublié qui nous sommes, les fils du Roi des rois !

Nous avons oublié pour quoi nous sommes descendus dans ce monde, nous avons oublié la force de la Torah et des Mitsvot… Nous avons oublié tant de choses que seule notre âme, et peut-être notre inconscient, connaissent.

Nous sommes en perpétuelle recherche de bonheur…

En fait cette recherche est l'expression de notre âme qui désire retrouver cette connexion avec Hachem qu'elle a connue avant sa descente dans notre corps.

Notre âme aspire à ce que nous nous rappelions combien notre vie n'a de sens qu'à travers notre lien avec Hachem, à travers l'accomplissement de la Torah et des Mitsvot.

Hachem nous parle, mais parfois, souvent même, comme Bil'am, nous ne comprenons pas ce qu’Il nous dit. Hachem envoya a Bil'am toutes sortes de signes, comme par exemple une ânesse qui parle, mais il fit la sourde oreille.

À l'époque du Beth Hamikdach la communication avec Hachem passait par ce dernier. La Chékhina (Présence divine) y était quasiment palpable.

Alors pendant ces 3 semaines, que faisons-nous??

Et bien d'abord, nous avons le devoir de nous rappeler le sens de nos vies !

Nous sommes dans ce monde pour y dévoiler la Présence de D.ieu, accomplir Ses préceptes, tenter de Lui ressembler dans Ses attributs de bonté, en étant nous-mêmes miséricordieux, bons, avenants, aimants et en pardonnant à l'autre ! Ainsi nous serons actifs dans le dévoilement d'Hachem, ce qui veut dire la rédemption totale.

À nous d'être à l'écoute et sensibles aux messages divins.

Les gens que nous croisons, les paroles que nous entendons et même des virus tels que le Corona, ne sont rien d’autre que D.ieu qui nous parle et qui attend de nous de revenir vers Lui… Nous améliorer, rechercher et ne pas oublier qui nous sommes, et quel est notre rôle. Et surtout, vouloir la Guéoula, pour de bon ! Vouloir la vraie vie que D.ieu nous réserve...

Béatsla’ha à toutes !