“Comment ça va ? Comme un lundi !”. Cafard du dimanche soir, déprime du lundi matin. Chaque semaine ça recommence, on a le moral à plat et on se dit “vivement le week-end”. Et s’il existait une autre façon d’aborder la semaine ? 

Un cycle perturbé 

Pour celles qui travaillent du lundi au vendredi, le week-end perturbe le rythme habituel, notamment au niveau du cycle de sommeil. Pendant deux jours, on se couche plus tard, on décale l’heure du réveil. Sauf que, changer ses habitudes de sommeil tous les cinq ou six jours peut perturber le rythme naturel de votre corps.

Retour à la routine

Les français imaginent le week-end comme deux jours de liberté et de plaisir. Face à ce sentiment d'insouciance, le retour à la routine et aux obligations peut être psychologiquement difficile à vivre. Beaucoup de femmes qui éprouvent une certaine déception ou un ennui au travail, appréhendent de retrouver leurs tâches. Et pour d’autres, elles vivent le lundi comme le premier jour d’une semaine entière devant nous. Et si celle-ci n’est pas organisée, cela peut être particulièrement stressant.

Le pire jour de la semaine ?

La plupart des gens ont été conditionnés à penser que le lundi demeure le pire jour de la semaine, alors qu'il ne s'agit pas spécialement d'une réalité. 

Pire ! Celles qui ont passé un week-end agréable en famille, avec les enfants ou qui ont vu leurs amies....le lundi sonne donc la fin de ces bons moments ? Il faudra attendre le week-end prochain pour retrouver ce genre de plaisirs simples. Comme si le reste de la semaine avait moins d’importance. 

Ce n’est pas comme cela que la Torah conçoit les jours de la semaine. Vous seriez même surprises de savoir qu’en réalité dans le judaïsme… le lundi est au milieu de la semaine ! 

Les secrets de la Ménorah

La Ménorah est un chandelier à 7 branches qui est aussi le plus vieux symbole du judaïsme (bien avant l’étoile de David). Pourquoi ce symbole ? Parce que la Ménorah renferme tous les secrets de la Création du Monde, y compris de l’organisation des jours de la semaine.

En effet, la Ménorah est se distingue par son nombre de branches : trois à droite, trois à gauche et une au milieu. 

D’après le Rav David Ménaché : « Elle est composée de 7 branches dont six ''accessoires'' et une centrale, exactement comme les six jours de la semaine et le Chabbath, qui donne sa sève vitale aux autres jours de la semaine ».

Chabbath, le « poumon» de la semaine

Dans la Torah, il n’y a donc pas de jours qui "défilent", mais 7 jours qui sont étroitement liés. 

Comme un homme qui s’anime à travers un corps et une âme, le Chabbath est l’âme de la semaine. 

Durant la semaine, on s’active dans tous les domaines du matériel, en y injectant des valeurs apprises pendant le Chabbath. Et quand le jour sacré arrive, on puise des forces spirituelles qui vont ensuite nous accompagner toute la durée des jours ouvrables. C’est un cercle vertueux qui ne cesse jamais.

Début ou fin ? 

Le Chabbath est-il alors le 1er ou le dernier jour de la semaine ? En réalité, il est tout à la fois. D’un côté, le Chabbath arrive comme une conclusion à la semaine (qui est aussi appelé en hébreu “jour de repos”). D’un autre côté, Chabbath est la racine du commencement de la nouvelle semaine.

Et dans les secrets de la Torah, on comprend (à l’image de la Ménorah), qu’il est en aussi au milieu de la semaine, liant tous les autres jours.

Quand on prend conscience combien le jour de Chabbath est central, on ne ressent alors plus de rupture, ni de baisse de rythme. 

Organiser sa semaine autour du jour de Chabbath permet donc d’équilibrer un juste dosage entre travail, plaisirs et bien-être spirituel. Voici donc l’arme imparable pour mettre définitivement fin au blues du lundi ! 

Béatsla'ha et très bonne semaine à toutes !