Si pour beaucoup d’entre nous, cette période de confinement et d’inquiétude a été l’occasion de se renforcer dans notre engagement religieux et d’améliorer nos relations humaines et familiales, elle a aussi était le terrain de toutes sortes de comportements non désirables. Le fait de rester à la maison pendant des semaines sans travaille ou sans école a forcément des conséquences : on a pris l’habitude de se coucher et de se lever tard, de passer des heures sans véritable occupation, les repas se sont multipliés en oubliant toutes les règles d’une nourriture saine, mais le plus grave est dans le domaine de l’éducation ou on a laissé passer des écarts dans les principes de conduite chez notre progéniture. 

Il ne s’agit pas de se juger ni même de se remettre en question sur cette réalité, car comment pouvait-nous t’on appliquer une discipline stricte envers nos enfants  quant nous sommes soumis à une forme de vie inhabituelle et très difficile à gérer. Nous-mêmes avons nos faiblesses, et la vraie question qu’il faut nous poser est ‘’que va-t-on faire à l’avenir pour retrouver le rythme et le bon comportement qui prédominaient  dans un passé pas si éloigné ?’’.

La prise de conscience du problème est déjà un bon début, et le travail qu’ elle opère en nous peut nous amener à des solutions insoupçonnées. Concrètement, nous devons à la fois par notre exemple et par des messages délicats ramener le foyer à une certaine normalité, parallèlement aux directives du ministère de la santé. Il faudra prendre en considération les difficultés objectives de la mission, et ne pas s’effrayer des échecs et du manque de résultats. Notre situation ressemble à ces personnes ayant eu une maladie ou un accident et qui ont été longtemps en convalescence. La rééducation est longue et demande beaucoup de détermination, mais si on se fixe un objectif réel on parviendra à le réaliser.

Pour certaines personnes l’après Corona représente un souci mais d’un tout autre ordre. Il s’agit de ceux chez qui le virus n’a rien changé dans leur quotidien, ni en mal mais ni en bien non plus. Vous allez vous demander : ‘’Mais de quoi se plaignent-ils, qu’ils remercient le Ciel qu’ils sont vivants et qu’ils ne se retrouvent pas au chômage !’’. Au delà des apparences, il s’agit de gens qui souffrent dans leur destin et qui auraient espéré qu’avec tous les bouleversements qu’a provoqué le Coronavirus dans le monde, il aurait pu dans sa « lancée » bouger et remuer leur réalité. Prenons le cas de cette jeune fille qui a déjà fêté ses 35 ans et qui attend toujours l’homme de sa vie, ou encore cette personne qui a des relations ingérables avec ses parents et qui ne voit aucune solution pour les arranger, ou intel qui souffre de comportement obsessionnel et qui n’arrive pas à surmonter son handicap. L’avenir reste sombre, et dans tous les cas l’épidémie n’a pas amélioré leur situation.

Ces sentiments pour bizarres qu’ils peuvent apparaitre, sont l’expression d’une détresse terrible, et il faut savoir qu’il y a autour de nous des gens qui souffrent et qui osent espérer qu’une calamité puisse arranger leur quotidien. Si nous pouvons les aider il s’agit d’une grande Mitzva, sinon ayons au moins de la compassion et prions pour eux. Le Corona a rendu notre cœur plus tendre, profitons en.