Déjà 11 mois que l'ancien Grand-Rabbin de Paris David Messas est décédé... La synagogue parisienne des Tournelles a accueilli jeudi 11 octobre une assistance nombreuse à l’occasion de la hazkara du grand rabbin de Paris, David Messas zatsal, onze mois après sa disparition.

L’ensemble du corps rabbinique parisien avait évidemment répondu présent afin d’honorer la mémoire de celui qui présida à sa destinée de 1995 à 2011.

Parmi les personnalités rabbiniques, on notait la présence du grand rabbin d’Israël Chlomo Amar venu spécialement de Jérusalem, du grand rabbin de France Gilles Bernheim, du Av Beth Din de Paris, Jermiyahou M. Kohen, ainsi évidemment que son successeur au grand rabbinat de Paris, Michel Gugenheim. Les administrateurs du Consistoire de Paris, emmenés par son président, Joël Mergui, étaient également nombreux à s’être déplacés. Tous ont salué la famille du défunt, particulièrement émue pour cette fin de l’année de deuil : son épouse Dolly, ses fils, le Professeur Emmanuel Messas, le rav Ariel Messas, sa fille, Nathalie Gaon, ainsi que ses frères et sœurs.

Symboliquement, cette soirée du souvenir a débuté par une session du Bet hamidrach des rabbins de Paris, fondé par le grand rabbin zatsal et que dirige aujourd’hui son fils le rav Ariel. Durant près d’une heure, une cinquantaine de rabbins parisiens ont ainsi pu participer à une séance de questions-réponses hala'hiques au Richon LeTsion et au grand rabbin de Paris.

À l’issue d’une lecture de Tehilim et de l’office d’Arvit, le grand rabbin d’Israël a été le premier à prendre la parole, rappelant sa proximité avec le grand rabbin Messas, une relation d’amitié profonde débutée du temps où le Richon LeTsion était l’élève du grand rabbin de Jérusalem, rabbi Chalom Messas zatsal, père du grand rabbin de Paris. Il a ensuite consacré son dvar Torah à l’étude de la résurrection des morts.

Durant son intervention, le grand rabbin Gugenheim a témoigné de son admiration renforcée pour le grand rabbin David Messas depuis qu’il lui a succédé et qu’il mesure l’ampleur de la charge consistant à diriger le judaïsme parisien comme il l’a fait durant seize ans. Quant au grand rabbin de France qui clôturait les interventions rabbiniques, il a tenu à saluer l’action de la veuve du grand rabbin et son engagement au service de la communauté.

Après le kaddich récité par les fils du grand rabbin David Messas, chacun d'eux prononça un discours. Celui du rav Ariel Messas clôturait la soirée : il fut question de son « devoir » de transmettre à son tour la Torah de son père, de son grand-père et de leurs ancêtres, comme eux-mêmes le faisaient.

Une seconde hazkara, israélienne celle-là, s'est tenue ce lundi 15 octobre à Jérusalem, en présence de la famille Messas, du grand rabbin d’Israël et des anciens grands rabbins de France, René-Samuel Sirat et Joseph-Haïm Sitruk et du rav Its'hak Kats, leader des institutions Yad Morde'haï.