Le mois de Chevat, ce sont les initiales de Chomrem (protection) Barkhem (bénédiction) et Taharem (pureté). Nous connaissons l'existence d'un Nom saint, le Mème Beth, le Nom à quarante-deux lettres. C'est le nombre de mots contenus dans le premier paragraphe du Kriat Chéma. Nous relevons également quarante-deux lettres dans la prière d'Ana Békoa'h, instituée par Rabbi Néhounia ben Hakana, l'un des Tanaïm. Là, il est écrit : Chomrem, Barkhem, Taharem : nous demandons à Hachem qu'Il accorde Sa protection au peuple d'Israël, qu'Il les bénisse et les purifie. 

J'aimerais vous faire part, mes chers amis, d'une histoire qui s'est déroulée il y a soixante dix-huit ans entre deux cours 'hassidiques, l'une se nommait Melitz, et la seconde Bobov. Après la Shoah et dans le sillage des destructions d'une grande partie du judaïsme, il resta deux petits-fils, l'un, de l'Admour de Bobov et le second était le petit-fils de l'Admour de Melitz. De grandes dissensions et rancœurs régnaient entre ces cours, fâchées l'une contre l'autre. Après la Shoah, le nouvel Admour de Bobov entra un jour dans une salle de fête et aperçut soudain le petit-fils de l'Admour de Melitz, lui aussi survivant de la Shoah, quitter précipitamment la salle, pour éviter de le rencontrer. L'Admour de Bobov le poursuivit et lui dit : « Je voudrais te parler une minute. » Le petit-fils, gêné, accepta de s'asseoir à ses côtés. L'Admour de Bobov lui dit alors : « Il ne reste rien de la dynastie de Melitz, tous les 'Hassidim ont été assassinés, tous les biens ont été volés, tous les Sifré Torah, brûlés, tous les manuscrits, tout a été détruit…De Bobov, il ne reste rien non plus. Il ne reste que deux Juifs, toi et moi : devons-nous à tout prix nous raccrocher aux controverses qui nous opposaient avant la Shoah et nous tenir rigueur ? »

Ces propos firent une profonde impression sur lui et les deux hommes s'enlacèrent. Sur le champ, l'Admour de Bobov, pour prouver sa sincérité, se mit à entonner un chant de la 'Hassidout de Melitz, afin que tout le monde voie qu'il faisait honneur à cette 'Hassidout et que la controverse était finie.

Mes chers amis, le secret de tous ceux qui quittent la voie du judaïsme, le secret de tout, se trouve dans les controverses. Le Noda Biyéhouda, un célèbre Rav de tous les Juifs de la Diaspora et auteur de plusieurs livres, était un Rav célèbre et saint, reconnu par tous comme un géant des décisions halakhiques. Il avait déclaré à son époque, il y a deux cents ans, que la controverse au nom du Ciel n'existe pas.

J'aimerais vous raconter une autre histoire, porteuse d'un puissant message. Un grand Tsadik vivait à New York, et dès qu'une controverse éclatait entre divers Rabbanim, il n'intervenait jamais et avançait divers prétextes : je ne sais pas, je suis fatigué, je ne connais pas la Halakha, je ne sais pas prendre de décision sur cette question, etc. Un jour, un comique déclara : « Savez-vous que ce Tsadik ne met pas les Téfilines ! » Tout le monde s'étonna : comment était-ce possible ? C'est un Tsadik, comment peut-il ne pas les mettre, cela va de soi qu'il les met ! « Non, il ne veut pas se mêler, il y a des discussions entre les Téfilines de Rachi et de Rabbénou Tam, il est fatigué, il n'a pas la force, il ne veut pas intervenir…il ne veut pas mettre les Téfilines ! » Tout le monde rit et apprécia la plaisanterie. On raconta ensuite au Tsadik cette blague, et il déclara : « À ce sujet, nos Sages disent : "Il vaut mieux être idiot toute la vie, plutôt que d'être mécréant pendant une heure devant Hachem" ; il vaut mieux que tout le monde rie de moi et prétende que je ne mets pas les Téfilines, l'essentiel étant de ne pas humilier notre prochain ni d'intervenir dans aucune discorde. »

Mes chers amis,  les polémiques ne se limitent pas uniquement aux différentes cours 'hassidiques ou aux Yéchivot. Elles peuvent aussi avoir lieu avec nos enfants, avec notre femme. Et sachez que l'homme peut vivre aussi en lui des controverses, comme l'a affirmé le roi David dans les Téhilim : « La paix est bannie de mes membres. » L'homme doit s'accepter tel qu'il est, respecter son corps, ne pas se disputer, se maltraiter ni se détruire toute la journée. Au contraire, il doit faire la paix avec lui-même et évitera de vivre des hauts et des bas.

Renforçons-nous sur ce point et nous pourrons ainsi mériter d'accueillir, avec l'aide de D.ieu, Eliyahou Hanavi et le Machia'h et la paix régnera ainsi dans le monde.  

Merci beaucoup. 

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